• Suki Dakara (chapitre 1)

     

     

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    Chapitre 1

     

     

    Dans un des nombreux bus circulant dans la ville de Tokyo, partagée entre l’excitation et la peur de l’inconnu, Miyako Minami, se tortillait sur son siège.

    C’était enfin, son premier jour en tant que lycéenne, elle avait attendu ce moment toute sa vie.

     

    Elle se mit à sourire toute seule, sans faire attention aux autres passagers qui la regardaient étrangement et descendit du bus d’un pas léger.

    Miyako était la joie de vivre incarnée, au grand damne de sa mère qui considérait cet attrait comme le pire de ses défauts.

     

    Miyako était une jeune fille plutôt petite, comparé aux autres jeunes filles de son âge.

    Elle avait de grands yeux marron, vifs, expressifs et curieux ; attachait toujours ses cheveux sur le côté en un épais chignon faussement négligé et ne se maquillait jamais non plus.

    Elle avait essayé, mais, se trouvant ridicule, elle s’était empressée de s’en débarrasser.

     

    Miyako n’était pas d’une beauté renversante, elle était simplement mignonne, et littéralement adorable lorsqu’elle souriait, de ce sourire si chaleureux et naïf.

     

    En arrivant au lycée, elle contempla l’établissement d’un regard émerveillé.

    Jamais elle n’avait vu une école aussi grande…ni autant de gens.

    Elle se sentit un peu complexé en voyant toutes ces jeunes filles plus grandes et plus charismatiques qu’elle.

     

    Enfin, après avoir vu dans quelle classe elle était, elle se dirigea vers la salle affichée.

    La sonnerie retentit, la faisant sursauter.

    Je suis en retard !

    Elle se mit à courir aussi vite que le pouvaient ses jambes et à l’instant où elle vit la salle, elle buta contre un dos solide et tomba sur le sol.

    • Tu pouvais pas faire attention ?

    Elle frotta son dos endolori en se relevant et s’inclina

    • Pardon, je suis vraiment désolée mais j’étais…

    Lorsqu’elle leva les yeux vers lui, elle perdit ses mots…

    Où ? Elle n’en savait rien, elle ne savait même plus pourquoi elle était là, ni où…

    Elle avait même oublié son propre nom…

    Tout ce qu’elle savait…Tout ce qu’elle voyait, c’était ce garçon…Grand…Il lui paraissait gigantesque.

    Son regard était indifférent, presque froid.

    Sa chevelure noire et légèrement ondulée lui tombait sur la nuque et lui cachait un peu la vue…

    Et il y avait aussi autre chose…Quelque chose d’indéchiffrable…

    Quelque chose qui émanait naturellement de lui. Etais-ce se que l’on appelait « le charme » ?

    Elle l’ignorait également, et d’ailleurs, cela n’avait pas d’importance, tout ce qu’elle sentait, tout ce qu’elle entendait…C’était son cœur qui battait à un rythme effréné.

    Mais cela ne l’effraya pas, elle ne se posa aucune question, tout ce qu’elle voulait, c’était que cette sensation reste…Qu’elle continue…Qu’elle ne s’arrête pas…

    • Hey ho, t’es sourde ou quoi ?

    Elle cligna des yeux.

    • Tu pouvais pas faire gaffe ?

    • Je suis désolée ! s’exclama t-elle, quand j’ai entendu la sonnerie, j’ai un peu paniqué, pardon !

    Elle s’inclina profondément et vit qu’il tournait les talons.

    Elle releva la tête.

    Il se dirigeait vers sa salle…

    Il est dans ma classe ?

    Elle mit sa main sur son cœur, troublée par ce qu’il venait de se passer.

    Elle avait lut beaucoup de mangas, elle était donc à peu près au courrant de ce genre de réaction, même si ce n’était que le côté théorique…

     

    Soudain, la deuxième et dernière sonnerie retentit, elle sursauta et se précipita dans la salle de classe.

    Instinctivement, elle le chercha et le vit s’asseoir au troisième rang.

    Placés par ordre alphabétique, Miyako se retrouva au sixième rang dans la rangée voisine de la sienne.

    La matinée s’écoula très vite, car le professeur avait fait un discours sur l’importance des études.

    La majorité de la classe rêvassait en regardant l’heure, mais Miyako vit la sonnerie arriver très vite.

     

    A l’heure de déjeuner, elle décida de visiter l’établissement, impatiente de découvrir ses moindres recoins.

    Lorsqu’elle arriva derrière, dans un coin désert avec un petit bois, elle entendit des voix.

     

    Curieuse, elle s’approcha et vit avec horreur un grand brun agresser un jeune homme. Il le tenait par le col en le menaçant.

    Miyako se précipita vers eux.

    • Non, je vous en prie, laissez le ! s’écria t-elle

    Ils tournèrent la tête vers elle

    • Sil vous plait, ne lui faites pas de mal ! En échange, je vous donne mon bentô ! cria t-elle en lui tendant son panier repas

    • Mais je m’en fous de ton bentô, dit il égaré

    Sa victime en profita pour se sauver en courrant.

    Le grand brun le regarda partir, et se tourna vers elle d’un air furieux

    • Non mais de quoi tu te mêles, toi ?

    Elle écarquilla les yeux et son cœur bondit hors de sa poitrine.

    C’était le beau garçon de tout à l’heure !

    • Je suis désolée ! s’exclama t-elle en s’inclinant, mais il semblait avoir très peur alors…

    • C’était le but ! s’écria t-il

    • Pardon ! Tenez, prenez mon bentô !

    • Je m’en fous de ton bentô ! râla t-il, bouffes le !

    • Mais pourquoi avez-vous fait ça ? C’est mal

    • Ça ne te concerne pas ! dit il en s’asseya contre l’arbre, bon fout moi la paix maintenant !

    • Je suis désolé, je vous ai contrarié ! Tenez, agressez moi si vous voulez ! dit elle en se laissant tomber sur les genoux pour être à sa hauteur

    • Quoi ?

    Il l’a dévisagea comme s’il croyait avoir mal entendu

    • Vous avez fait ça pour vous détendre je pense, et bien, agressez moi à la place !

     

    Non mais d’où elle sort cette folle ? pensa t-il

    • Allez y, frappez moi ! insista t-elle

    • Si je dois t’agresser, c’est autre chose que je te ferai, dit il d’une voix pleine de sous entendu, mais les gamines ne m’ont jamais intéressé.

    Elle le regarda d’un air interrogateur…

    Elle n’a pas capté…

    Il l’a dévisagea sans rien dire et soupira

    En remarque, avec une tête de bébé pareille, c’est pas étonnant

    • Laisses tomber, marmonna t-il en détournant la tête, bon vas t’en, je veux être tranquille

    • Vous ne voulez toujours pas de mon bentô ?

    • Mais arrêtes avec ça ! explosa t-il, j’en veux pas !

    • Pardon, je suis désolé ! paniqua t-elle en s’inclinant précipitamment

     

     

    Lorsqu’elle retourna en salle de classe, elle se mit à déjeuner avec des camarades, Motoko, une grande brune aux cheveux courts et Karin, plus petite avec des cheveux décolorés.

    Elle leur parla du fameux garçon grognon.

    • Oh, celui là, cherches pas, lui dit Motoko, c’est Eiji Oda, ce n’est qu’un coureur de jupon violent qui cherche toujours la bagarre où qu’il aille ! Tu me donnes un peu de ça ?

    Miyako lui tendit son bentô, prit un air songeur et regarda les deux jeunes filles à tour de rôle.

    • Alors il est toujours comme ça ?

    • Ça oui, toujours ! Méfie toi de lui comme de la peste, c’est un vrai démon, il frappe des mecs qui ne lui ont rien fait, il drague des filles et les rejette une fois qu’il a eu ce qu’il voulait…C’est la pire des ordures que la terre n’ait jamais porté !

    Soudain, « la pire des ordures » en question entra dans la classe, et s’avança jusqu’à son bureau en s’y affalant négligemment.

    Motoko et Karin le regardèrent en bavant dans leurs bentôs

    • Mais il est trop beau, il peut tout se permettre, ajouta Motoko d’une voix rêveuse

    Miyako les regardait d’un air un peu perdue et tourna les yeux vers Eiji Oda qui mâchait un chewing-gum, les yeux perdus dans le vague.

    Se sentant observé, il tourna la tête vers le trio, Motoko et Karin cessèrent aussitôt de baver et fixèrent leurs bentôs comme si le mystère de la vie était expliqué dedans. Miyako ne détourna pas le regard, elle lui sourit et lui fit signe de la main, il n’y répondit pas et détourna la tête.

    Miyako ne voulait pas croire qu’il était mauvais, c’était peut être une sorte de masque pour ne pas voir les autres l’approcher.

     

    Elle vit alors, le professeur arriver, chacun regagna sa place et le cours commença.

    Miyako observait Eiji à la dérobée qui était assit au troisième rang, et remarqua qu’il était le seul à ne pas être assit correctement.

    Le professeur le lui fit d’ailleurs remarquer, alors, il se redressa, et une fois que le professeur reprit le cours, il se remit comme il était, ce qui provoqua des rires discrets dans la classe.

    Surtout lorsqu’il enleva son chewing-gum pour le coller sous la table.

     

    Miyako réalisait à quel point il avait du succès, les filles ne cessaient de le regarder, que ce soit en classe ou dans les couloirs par où il passaient.

    Je vois, je ne suis donc pas la seule, songea t-elle en rougissant

    Un fan club de cinq filles le regardait par la fenêtre alors qu’il marchait dans la cour, et elle fut surprise d’entendre les jeunes filles parler de lui avec des rimes.

    Elles ont carrément fait une poésie sur lui ? pensa t-elle en souriant, ça doit être son côté un peu bad boy qui les attirent…

     

    A la fin des cours, Miyako reprit le bus pour rentrer chez elle après avoir échangé les numéros de téléphones et adresses e-mail avec ses nouvelles amies.

    - Alors ? Comment s’est passée ta première journée ? Lui demanda son père, ce soir là alors qu’ils étaient à table

    Elle lui fit un grand sourire en prenant son bol de riz

    • Très bien, répondit elle gaiement, le lycée est si grand, j’étais un peu impressionnée en arrivant

    • Tu ne t’es pas perdu en chemin ?

    • Non, le bus s’arrête juste devant le lycée

    • Tu connais des gens dans ta classe ? s’enquit sa mère

    • Non, personne ! Mais ce n’est pas plus mal, ça me permet de rencontrer plein de gens !

    Son chien vint soudain se blottir contre ses genoux et elle lui donna un bout de viande.

     

    Plus tard, elle alla faire ses premiers devoirs de l’année scolaire !

    Elle se mit sur son bureau, toute contente, et ouvrit son livre de mathématiques.

    Elle resta ainsi, un long moment, sans bouger, sans écrire quoi que ce soit, les yeux figés sur l’exercice, puis elle prit un manga dans sa bibliothèque et se mit à le lire.

     

    Une heure plus tard, elle se décida à s’efforcer de comprendre, mais plus elle se forçait, plus elle avait mal au crâne, alors elle finit par bâcler, puis elle fit la rédaction à rendre au professeur de japonais.

     

    Après avoir terminé ses devoirs, elle comprit qu’elle allait avoir du mal toute l’année avec l’anglais et les mathématiques. De plus, elle savait déjà qu’elle allait être nulle en sport, cela avait toujours été le cas depuis la maternelle.

    Les professeurs disaient qu’elle était trop tête en l’air et maladroite et cela n’avait guère changé avec le temps.

     

    Le lendemain matin, lorsqu’elle arriva en salle de classe, les cours n’avaient pas encore commencé.

    • Tu as fait les devoirs, hier ? lui demanda Motoko

    • Oui, j’ai eu beaucoup de mal d’ailleurs avec les maths !

    • Ah moi aussi, j’ai même eu tellement de mal que je n’ai pas eu le temps de faire la rédaction, tu l’as faites toi ?

    • Oui, dit elle joyeusement, je me débrouille bien dans ses matières là, ça rattrape !

    • Tu peux me rendre un service ? dit elle en joignant ses mains en geste de prière, tu peux me donner ta rédaction ? Je l’aurai bien recopié mais une rédaction est sensé être personnelle.

    Miyako l’a dévisagea

    • Mais, si je n’ai rien à rendre au professeur, je vais avoir zéro

    • Je te promets que je te revaudrais ça ! insista t-elle, et en plus puisque tu dis que tu es douée, tu auras largement le temps de rattraper ton zéro.

    Miyako n’eut pas le cœur de refuser, elle aurait été bien égoïste de garder sa copie pour elle toute seule.

    Alors elle l’a lui donna.

    Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle remarqua que Eiji Oda les avait observé, et qu’il l’a regardait, l’air de dire :

    « t’es décidément complètement stupide »

    Elle rougit et baissa la tête.

     

    Lorsque le professeur de japonais l’a disputa au sujet de la rédaction qu’elle n’avait pas rendue, elle ne se défendit pas, elle fixait sa table, honteuse…

    Ensuite, il se mit à disputer Oda, mais celui ci regardait en l’air en se grattant l’oreille, ouvertement insolent, ce qui provoqua l’hilarité des élèves.

    Et pendant le cours de maths, le professeur envoya comme par hasard Miyako au tableau corriger les exercices qu’elle avait bâclé la veille, et elle y passa un long moment de solitude…

     

    Ce n’était décidément pas sa journée, songea t-elle en allant respirer sur le toit du lycée.

    Elle remarqua alors qu’elle n’était pas seule.

    Eiji était là aussi, de l’autre côté.

    Elle alla le rejoindre d’un pas hésitant.

    • Bonjour, Oda-san, dit elle en s’inclinant

    • Qu’es ce que tu veux, marmonna t-il sans la regarder

    • (elle tressaillit)Heu…rien de spécial, je voulais seulement vous saluer…

    • Et bien c’est fait.

    • Vous ne déjeunez pas ?

    • J’ai jamais le temps de me faire à bouffer, marmonna t-il

    • Ah ? Vous voulez un peu de mon bentô ?

    • Mais tu vas me lâcher avec ton fichu bentô ? J’en veux pas !

    Elle le regarda, un peu mal à l’aise et s’accouda à la barrière pour regarder la vue avec lui

    • Tu comptes me coller encore longtemps ?

    Elle tressaillit de nouveau et recula, les joues rouges.

    • Excusez moi, je ne voulais pas vous déranger, murmura t-elle tristement avant de tourner les talons, tête baissée

    Il tourna la tête vers elle, l’a regarda s’éloigner et mit sa main sur son visage avant de la passer dans ses cheveux, en soupirant d’un air las.

     

     

    Miyako ouvrit son casier en soupirant, elle s’en voulait d’avoir importuné Oda-san, heureusement qu’elle n’avait pas pleuré devant lui, cela aurait doublé sa contrariété.

    Elle prit son manuel, et referma le casier avant de se diriger vers sa salle de classe.

     

    *

     

    Miyako passait la majorité des cours à regarder Oda-san.

    Elle était émerveillée chaque fois qu’elle le regardait…

    Le moindre de ses mouvements était fluide et masculin. Elle remarqua qu’il s’affalait beaucoup sur la table, surtout après avoir longuement baillé.

    Il ne notait rien, on voyait sans peine qu’il venait en cours par obligation et non par amour pour les études.

     

    A la sonnerie, il se leva et sortit les mains dans les poches.

    Elle sortit son bentô de son sac et l’ouvrit.

    Elle pensa soudain à son manuel qu’elle avait laissé dans son casier, par peur de l’oublier, elle rangea son bentô et sortit à pas de course.

    - Tu veux dire que tu t’es fichu de moi ? Retentit une voix de fille

    Miyako sursauta et vit un couple du coin de l’œil, elle s’adossa au mur par discrétion.

    - Tu as seulement fait ça pour t’amuser ?

    Miyako jeta un œil dans la salle et vit Oda avec une très belle jeune fille aux cheveux dégradés et au maquillage impeccable.

    • On ne s’est sans doute pas compris, dit il les mains dans les poches sans la regarder, je t’ai jamais rien promis.

    • Mais tu es vraiment une ordure ! explosa t-elle

    • Appelles moi comme tu veux, si ça peut te soulager, dit il d’une voix indifférente

    La jeune fille lui mit une gifle retentissante et partit en courrant.

    Elle passa devant Miyako sans la voir.

    Celle-ci se redressa et voulut repartir mais Oda passa à ce moment là.

    Elle le dévisagea, et il repartit sans se retourner.

     

    Cette scène l’a perturba, elle se demandait ce qu’avait put bien faire Oda pour mériter une gifle pareille. Elle savait que cela ne l’a concernait pas, qu’elle n’avait pas été très correcte en écoutant leur dispute mais elle n’avait pas put s’en empêcher.

     

    Elle y repensa également ce soir là en se couchant…

     

    Le lendemain, en le voyant, elle sentit son cœur battre un peu plus fort que d’habitude, elle ne cherchait pas à se ressaisir, elle aimait cette sensation un peu douloureuse.

    Ces palpitations l’a rendaient heureuse.

     

    Dans la matinée, elle entendit une rumeur circuler sur Oda comme quoi il avait monter deux amies l’une contre l’autre, en allant les fréquenter en même temps, sans en avoir parlé à l’une ni à l’autre.

     

    Elle entendit également une rumeur comme quoi il avait profité des sentiments d’une fille pour lui faire des choses dans les bois.

    • Ce type n’a vraiment pas de cœur, lui dit une camarade alors qu’elles voyaient une jeune fille pleurer

    • C’est à cause de lui qu’elle est dans cet état ? fit Miyako

    • Bien sûr, il parait que quand elle lui a avoué ses sentiments, il l’a tripoté ! Comme elle l’aime, elle l’a laissé faire et puis d’un coup il s’est arrêté et il est reparti en lui lançant un regard indifférent.

    Miyako regarda la jeune fille en larme, et ressentit un pincement au cœur.

    Il y avait forcément une raison pour qu’il soit aussi mesquin avec les gens…

     

    Plus tard, elle le vit sur le toit regarder la vue, le regard vague.

    • Oda-san ?

    Il ne se donna même pas la peine de se retourner vers elle…

    Elle s’avança vers lui mais n’osa pas l’approcher à plus de deux mètres.

    • Pourquoi faite vous tout ça ?

    • De quoi tu parles toi encore ? marmonna t-il

    • Beaucoup de filles vous aiment ! Et vous leur brisez le cœur…

    Il se retourna et s’adossa à la rambarde

    • Elles n’aiment que ce qu’elles voient, elles me jugent sur mon physique et se créent l’image qu’elles veulent que je sois. Et bien non, je ne suis pas un gars bien, maintenant elles le savent !

    Il voulut reporter son attention sur la vue mais elle s’exclama vivement :

    • Non c’est faux ! Je sais que c’est faux ! Vous faites tout ça pour qu’on croie que vous êtes mauvais, mais je sais que vous êtes quelqu’un de bien !

    Il l’a regarda et sourit

    • Je vois, toi aussi tu t’es créé une image de moi, compte sur moi pour te la corriger !

    Il l’attrapa brusquement par le bras et l’attira à lui.

    Surprise, elle se figea lorsqu’il posa les mains sur ses hanches en faisant glisser sa langue sur sa nuque.

    • Mais qu’es ce que vous faites ? s’exclama t’elle en rougissant

    • Laisses toi faire, tu vas aimer, susurra t il à son oreille d’une voix qu’elle ne lui connaissait pas

    Il l’a renversa sur le sol et s’allongea sur elle en faisant glisser sa main le long de sa cuisse.

    Soudain, il s’arrêta.

    Elle avait les poings contre ses joues, les yeux apeurés, tout son corps tremblait et elle pleurait…

    Elle ne cherchait même pas à se défendre.

    Il resta là, au dessus d’elle à la regarder, sans bouger.

    • Je sais que vous n’êtes pas comme ça, pleura t-elle doucement, vous êtes quelqu’un de très gentil, je le sais… Ce que je ne sais pas, c’est …C’est pourquoi vous essayez de prouver le contraire autour de vous…Je ne comprends pas…

    Elle cacha ses yeux alors que les sanglots s’échappaient de sa gorge, Oda la regarda, le regard perdu et se releva.

    Elle ouvrit les yeux et le vit repartir sans se retourner…

    Miyako regarda vers l’endroit où il avait disparu et essuya ses larmes, elle n’était pas triste pour elle mais pour lui.

    Il devait être tellement triste et blessé à l’intérieur pour faire des choses pareilles.

    Elle mit sa main sur sa nuque, à l’endroit précis où il avait mit sa langue et frissonna.

     

     

    A la fin de la journée, ce fut avec soulagement qu’elle franchit la porte de sa maison.

    Elle fit ses devoirs et mit énormément de temps à faire son anglais, car elle avait beaucoup de mal pour les notions de grammaires.

    Et lorsqu’elle alla se coucher, elle pensa à Eiji Oda, pour ne pas changer…

     

     

     

     

     

     

    Le lendemain, en arrivant en cours, Motoko lui fit un grand sourire.

    • Merci beaucoup Miyako, pour la rédaction, t’es vraiment une amie, j’ai eu une bonne note !

    • Oh mais je t’en prie, répondit elle gaiement, je suis contente que ça t’ai rendu service !

    • Justement, en parlant de service, tu peux m’en rendre un autre ?

    • Bien sûr !

    • Es ce que tu peux me passer tes exercices d’anglais ?

    Miyako n’eut une nouvelle fois pas le cœur de refuser, alors elle sortit le devoir de son sac et le lui donna.

    Mais quelqu’un derrière Miyako tendit le bras au dessus de sa tête et récupéra violemment la feuille de la poigne de Motoko.

    Elle se retourna et un grand sourire éclaira le visage de Miyako.

    • Oda-san ! s’exclama t-elle joyeusement, comment allez vous ?

    • Arrête de me vouvoyer toi ! râla t-il, On a le même âge, je te signale !

    • Pardon...Oh, vous…Heu, tu veux aussi mon devoir d’anglais ?

    Sans répondre, il reposa le devoir sur la table de Miyako et regarda Motoko avec une lueur si menaçante dans le regard qu’elle changea de couleur aussitôt.

    • Bah, qu’es ce qu’il t’arrive, Motoko? Tu es toute blanche… fit Miyako

    • Heu non non tout va bien, heu… tout compte fait, je vais me débrouiller pour l’anglais, ne t’inquiète pas ! Merci quand même ! dit elle avant de se sauver à grands pas

    Miyako l’a regarda partir, l’air égarée et se retourna vers Oda, mais il avait déjà tourné les talons et se dirigeait vers sa place.

     

    Plus tard, se fut Motoko qui passa un mauvais quart d’heure avec le professeur, ainsi que Oda, mais celui-ci semblait s’en moquer royalement.

     

    Miyako ne comprit pas vraiment pourquoi il s’était interposé. Savait il qu’elle était nulle en anglais ? Voulait il épargner à Motoko l’humiliation de rendre une copie bourrée de fautes ?

    Elle en était certaine ! Elle n’avait plus aucun doute ! Oda était vraiment gentil ! Il pensait aux autres, la preuve, il avait empêché Motoko de commettre une erreur !

    Elle sourit, heureuse de ne pas s’être trompé à son sujet.

     

     

    Plus tard, à l’heure de déjeuner, Miyako mangeait seule sur le toit lorsque Oda arriva, les mains dans les poches.

    En l’a voyant il détourna les yeux et alla regarder la vue.

    Elle le regarda discrètement et remarqua à quel point il était grand. Son regard était à la fois dur et rêveur et ses épaules étaient assez larges pour son âge.

    Il était beau, vraiment beau…Elle comprenait pourquoi il fascinait autant de filles.

    • Tu veux bien arrêter de me fixer ? ça me gave, dit il sans pourtant avoir jeter le moindre regard vers elle

    Elle tressaillit et détourna la tête

    • Pardon, je suis désolée !

    Sans qu’elle n’ait contrôlé quoi que ce soit, elle prit son bentô, le tendit vers lui et dit :

    • Tu veux un peu de…

    Elle s’arrêta brusquement en se rappelant qu’il s’énervait à chaque fois qu’elle le lui proposait.

    • Heu non rien, désolé, dit elle en baissant la tête

    Il tourna les yeux vers elle, soupira, se mit accroupit et lui prit un beignet de crevette.

    • Voilà, je t’en prends un, dit-il, l’air gêné, t’es contente ?

    Elle rougit aussitôt et le regarda, les yeux ronds comme des billes.

     

    Puis, elle lui fit un grand sourire et il détourna aussitôt la tête avant de se relever et de retourner regarder la vue.

    Un long silence s’écoula, Miyako voulait discuter avec lui mais elle craignait de l’importuner.

    • Minami ? dit il

    Elle tressaillit et leva la tête vers lui

    • O…Oui ?

    • Tu ne devrais pas donner tes trucs aux gens comme ça à tout bout de champs…que ce soit tes devoirs ou le reste.

    • Pourquoi ?

    • Parce que les gens profitent des filles comme toi !

    Elle plissa les sourcils, l’air songeur et lui fit un grand sourire

    • C’est gentil de t’inquiéter pour moi, mais je ne donne que le minimum et puis ça me fait plaisir !

    Il se tourna vers elle et appuya son coude contre la rambarde

    • J’ai jamais dit que je m’inquiétais pour toi, je te mets juste en garde, c’est tout, tu crois que les gens sont tes amis mais ils profitent de toi parce qu’ils savent très bien que tu es incapable de dire non

    • Je suis sure que tu te trompes, dit elle en lui souriant, tout le monde est si gentil avec moi, pourquoi ne le leur rendrai-je pas en leur rendant service ? ça ne coûte rien !

    Il l’a dévisagea, soupira et se retourna vers la vue

    • D’où tu sors ? marmonna t-il

    Un silence s’écoula. Il tourna les yeux vers elle et elle lui fit un sourire. Il détourna la tête.

    • Et arrêtes de sourire comme ça comme une idiote à tout le monde, pesta t-il, ça te donnes l’air encore plus idiote que tu ne l’ai déjà !

    • Pardon ! dit elle en baissant la tête

    Il l’a regarda, soupira et se laissa tomber à côté d’elle.

    Elle tourna la tête vers lui et lui sourit, comme si elle avait déjà oublié ce qu’il venait de lui reprocher, il détourna la tête, fixa le sol, et pour la première fois, elle vit un doux sourire éclairer son visage.

    Elle sentit alors son propre cœur manquer un battement.

    Il s’éclaircit la gorge, comme s’il allait dire quelque chose et soupira.

    Enfin, sans la regarder dans les yeux, il murmura :

    • C’est toi qui as fait les beignets de crevettes ?

    • Oui, répondit elle, gênée, j’ai encore mit trop d’huile je sais mais…

    • Je peux en ravoir ? la coupa t-il, embarrassé

    Elle rougit, un grand sourire éclaira le visage de Miyako et elle lui tendit son bentô…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    al-chan
    Dimanche 8 Août 2010 à 00:20

    pti angetrooooooooop bon drama tu seré en kif absolu nanami-chan (dans le mm espri ke ton histoire !!) :p Tien elle me di kelke choz st'histoire lol !!!

    j'adore !!

    tu adoreré ce drama nanami chan c dans le mm espri ke ton histoire en + ya du bo goss !! :p

     

    2
    Nanami-chan Profil de Nanami-chan
    Mercredi 18 Août 2010 à 20:21

    Lol connai pas mdr mais c bien lespri alor jvai mater ça!!!!

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