• Suki Dakara (chapitre 4-fin)

     

    Chapitre 4 

     

     

    -          J’avais pas versé une seule larme depuis mes onze ans, marmonna t-il alors qu’il l’a raccompagnait chez elle

    -          Pourquoi ? Tu as honte ? le taquina t-elle

    -          Un peu, quand même…

    Elle pouffa, il entoura ses épaules de son bras pour l’attirer vers lui et lui embrassa la tempe.

    Elle rougit.

    -          Mais je ne regrette pas, dit il en la relachant, je ne me suis jamais sentis aussi bien

    Elle lui fit un grand sourire, elle était si heureuse…

    Le visage d’Eiji était complètement détendu, elle ne l’avait pas vu ainsi depuis…En fait jamais !

    Et elle le trouva encore plus beau…

     

    En rentrant chez elle, elle s’activa pour finir de tricoter l’écharpe, noël arrivait dans quatre jours et elle craignait de ne pas finir à temps.

    Soudain, elle eut une idée.

    Elle prit son portable et lui envoya un e-mail

     

    Oda-san, dis moi, que fais tu pour nöel ?

     

    Rien de spécial, pourquoi ?

     

    Tu le fêtes avec Madame Matoharu ?

     

    Non, elle va le fêter avec sa famille

     

    Tu veux le passer chez moi ? On ne fais rien de spécial en fait, on ne fais que manger en regardant la télé mais, c’est très sympa ! Et ça ne dérangera absolument pas mes parents !

     

    …Moi c’est ok…ça me fais même très plaisir pour être franc avec toi…

     

    Alors c’est décidé ^_^ 

     

     

    *

     

    Après les cours, Motoko insista pour que Karin et Miyako l’accompagnent à la piscine, car elle s’était mise dernièrement au régime.

    -          Si tu veux, soupira finalement Miyako, je peux demander à Eiji s’il veut venir ?

    -          Tu crois qu’il voudra ? fit Motoko

    -          Je l’espère, ça me ferait très plaisir en tout cas !

    -          Ah bah tiens, tu vas pouvoir le lui demander, il arrive, dit Karin

    Miyako se retourna et le vit s’avancer vers elle.

    -          On rentre Minami ? dit il

    -          Non, je vais à la piscine avec les filles

    -          A la piscine ?

    -          Oui, dit elle joyeusement, tu veux venir avec nous ?

    Il soupira d’ennuie.

    -          Pourquoi faire ? Et puis j’ai horreur de ça !... Non, je vais rentrer

    Miyako prit un air triste

    -          Dommage, j’aurai voulut que tu viennes

    Il la regarda du coin de l’œil et sembla hésiter en voyant sa mine déçue.

    Motoko sourit.

    -          C’est pas grave, viens Miyako on va bien s’amuser entre filles et puis les maîtres nageurs sont canons ! Un peu dragueur mais bon

    Eiji plissa les sourcils

    -          Les maîtres nageurs ? Fit Miyako

    -          Oui, et en plus ils sont torse nus, c’est trop sexy et apparemment ils adorent les petites lycéenne toute ignorantes et innocentes ! ça les fait craquer, dès qu’ils en voit une ils peuvent pas se retenir et…

    -          Je viens ! la coupa t-il brusquement

    Miyako eut un grand sourire emplit de joie et Motoko, un sourire démoniaque de vainqueur…

    -          C’est vrai ? Je suis contente ! s’exclama Miyako

     

    Motoko et Karin allèrent chercher leurs affaires chacune de leur côtés chez elles, tandis qu’Eiji et Miyako allèrent en moto jusqu’à chez elle pour chercher ses affaires, puis chez lui avant de rejoindre les filles à la piscine.

    Lorsqu’Eiji rejoignit les filles en short de bain, elles étaient déjà toute dans l’eau. Elles écarquillèrent les yeux en voyant le corps de celui-ci, et d’ailleurs, elles n’étaient pas les seules.

    Toutes les filles se retournaient sur son passage.

    -          Je suis jalouse de toi, marmonna Karin à Miyako

    -          Bah pourquoi ?

    -          Moi aussi, pleura Motoko.

    Miyako prit un air intrigué et se retourna vers lui en rougissant.

    Il était vraiment beau…

    -          Vachement qu’ils sont canons, tes maîtres nageurs, marmonna t-il à Motoko en entrant dans l’eau

    Elle lui fit un grand sourire de satisfaction.

    Miyako remarqua alors que les maîtres nageurs devaient avoir à peu près la quarantaine et qu’ils étaient en effet très loin d’être canon.

    -          Mais alors, pourquoi nous avoir raconter ça, Motoko ? fit Miyako

    -          Oh pour une raison bien simple, c’était juste pour que Oda…

    Mais il ne la laissa pas terminer, il mit sa main sur sa tête et lui plongea le visage dans l’eau.

     

    Un peu plus tard, les filles faisaient des longueurs tandis que Eiji restait assit sur le bord à les regarder en baillant.

    -          Tu t’ennuis ?

    Il tourna la tête et vit une jeune femme s’asseoir à côté de lui.

    -          On se connait ? marmonna t-il

    -          Non, mais ça va venir, pouffa t-elle, moi c’est Hina Hiroto, je suis lycéenne, et toi ?

    -          J’ai oublié

    -          Oh la la, tu n’es pas très encourageant ! Dis, pourquoi es tu venu si c’est pour rester sur le bord ?

    -          Pour faire plaisir à une amie.

    Elle suivit son regard et haussa les sourcils avant d’éclater de rire.

    -          Oh, je vois, tu fais du baby sitting !

    Je l’attendais celle là, soupira t-il intérieurement en baissant les yeux vers ses mains

    -          Tu es sure que c’est uniquement pour ça ?

    -          Non, je suis aussi venu pour buter les éventuels emmerdeurs.

    Elle fronca les sourcils

    -          Tu es sérieux ? Qui draguerai une gamine ?

    -          MIYAKO ! hurla la voix de Motoko

     Eiji sursauta et leva vivement la tête.

     Miyako flottait à la surface, le visage dans l’eau, inerte.

    -          MIYAKO ! hurla t-il en se précipitant vers elle.

    Il l’attrapa sous la poitrine et la remonter d’un coup.

    Miyako leva alors les yeux vers lui, et il comprit qu’elle avait simulé…

     

    Ils se dévisagèrent longuement, Miyako se mordillait nerveusement la lèvre inférieur, les yeux coupables.

    Eiji la relâcha pour se diriger vers la sortie du bassin.

    -          Oda-san ! l’appela t’elle

    Mais il ne se retourna pas.

    Elle le suivit en nageant aussi vite qu’elle le pouvait et lorsqu’elle arriva à un niveau d’eau bas (au niveau de ses genoux) elle courut vers lui et lui attrapa le bras.

    -          Oda-san !

    Mais il l’a repoussa avec une telle brutalité qu’elle perdit l’équilibre et tomba en arrière.

    Elle leva la tête vers lui, il s’était retourné et la toisait avec un regard féroce.

    -          Ne me parles même pas, dit il d’une voix menaçante avant de tourner les talons

    Elle sentit son propre cœur se briser.

    Elle savait qu’elle n’aurai pas dut agir ainsi, mais elle n’avait pas réfléchis…

    Lorsqu’elle l’avait vu avec cette fille en bikini, elle avait paniqué…

    -          Pourquoi as-tu fais ça ? fit Motoko en la rejoignant

    -          C’était de très mauvais goût, ajouta Karin, le pauvre Oda était tout blanc quand il t’a vu flotter !

    Miyako sentit des larmes couler sur ses joues, puis elle se leva et courut vers les vestiaires, là où était parti Eiji .

    Elle le vit de dos, planté au milieu de la pièce, sans bouger, une main sur son visage, et en s’approchant davantage, elle sentit son cœur se serrer…

    Il tremblait de tous ses membres…

    -          Pardon…Murmura t-elle d’une voix tremblante

    Il ne répondit pas, il ne bougea pas non plus.

    -          Pourquoi tu as fait ça ? demanda t-il à voix basse sans se retourner vers elle

    Elle déglutit. Elle n’allait tout de même pas lui dire qu’elle avait été jalouse…

    -          C’était juste… une blague, dit elle d’une toute petite voix

    -          Une blague, répéta t-il doucement en se retournant vers elle, comme tu peux le constater je suis en train de pleurer de rire...

    -          Je suis désolée, murmura t-elle honteuse en voyant que ses mains tremblaient toujours.

    Elle fixa le sol sans rien dire

    -          Putain, ne me refais plus ça…soupira t-il en s’asseyant, une main sur le visage, j’ai crut que mon cœur allait s’arrêter…

    Elle déglutit et s’approcha de lui

    -          Je t’ai fait si peur que ça ?

    -          Tu veux une preuve ?

    Sans attendre sa réponse, il saisit sa main et la plaqua sur son cœur.

    Elle écarquilla les yeux en sentant les battements rapides sous ses doigts et baissa les yeux, honteuse… Il relâcha sa main

    -          Pardon, murmura t-elle

    -          C’est bon, souffla t-il en se grattant la nuque, c’est passé…Recommences plus, c’est tout ce que je te demande…

    -          Promis…

     

     

    *

     

    -          Miyako ! Attention ! cria Eiji

    Mais il était trop tard, un patineur lui rentra dedans et elle tomba sur la glace dure de la patinoire.

    Le patineur parvint à garder l’équilibre et repartit mais Eiji tendit sa main devant lui à l’instant où il le croisa, et il se prit l’avant bras d’Eiji dans la gorge si violemment qu’il s’écroula en arrière.

    -          Non mais ça va pas, toi ? cria le patineur en se levant tout en se massant la gorge, tu m’as coupé la respiration !

    -          Il n’a pas fait exprès ! s’empressa de dire Miyako en se ruant vers Eiji

    Dans sa précipitation, elle perdit l’équilibre mais Eiji l’attrapa à temps.

    -          Il n’a pas fait exprès et il s’excuse ! dit elle en s’accrochant à Eiji pour ne pas retomber, hein pas vrai que tu t’excuses ?

    -          Il s’est pas excusé lui quand il t’as chargé et que t’es tombé !

    -          Bon alors disons qu’on est quittes, d’accord ? dit elle en les regardant à tour de rôle

    Elle craignait que cela ne tourne en baguarre, connaissant Eiji…

    Il grommela des incohérences et lui prit le bras.

    -          Allez on continu, soupira t-il

    Elle soupira intérieurement de soulagement et ils se remirent à patiner, mais elle glissa et tomba sur les fesses au bout de cinq minutes.

    -          Tu t’es fait mal ? s’enquit il en la tirant par le bras pour la relever

    -          Mais non, t’inquiétes, fit elle joyeusement

    Elle perdit de nouveau l’équilibre et retomba.

    -          Idiote, pouffa t-il en lui prenant la main pour la relever

    Mais cette fois, il ne la lâcha pas…Il garda sa main dans la sienne…

    Elle pinca ses lèvres en rougissant et ils patinèrent ainsi, longuement, et à chaque fois qu’elle perdait l’équilibre, il l’empêchait de tomber en serrant fort sa main…Très fort…

     

     

     

     

    Enfin, le vingt quatre décembre arriva, Miyako s’activait dans la cuisine avec sa mère lorsque la porte sonna.

    Ce fut le père de Miyako qui alla ouvrir.

    -          Nous t’attendions, lui dit il, Oda, c’est ça ?

    -          Oui monsieur, bonsoir, dit il en s’inclinant

    -          Je t’en prie, entre !

    Il se déchaussait lorsque Miyako arriva avec un tablier trop grand pour elle.

    Il eut un sourire attendrit et s’inclina lorsque sa mère arriva.

    -          Tu es donc le fameux Oda, dit elle en lui souriant, enchantée, je suis la maman de Miyako.

    -          Pas besoin de lui dire, je pense qu’il avait deviné, la taquina le père

    Miyako sourit et se retourna vers Eiji

    -          Tiens, j’ai apporté à manger, dit il à la jeune fille

    -          Oh, tu n’aurai pas dut, dit sa mère, un grand sourire aux lèvres

    Elle lui prit le sac en plastique et l’amena à la cuisine.

    -          Installe toi à côté de mon père, dit elle un peu gênée, on va bientôt mettre la table…

     

     

    Plus tard, alors que Miyako venait de terminer les toasts, sa mère la rejoignit, un grand sourire aux lèvres.

    -          Il est intelligent ce garçon, et il s’exprime bien, déclara t-elle en prenant le plateau suivant pour le poser sur la table de la salle à manger, j’ai l’impression que ton père est conquis ! Et pourtant, il appréhendait beaucoup de rencontrer celui qui va lui voler sa fille. Même ton chien semble l’apprécier, et pourtant il n’aime pas les étrangers !

    -          Mais qu’es ce que tu raconte ? s’exclama t-elle, rouge comme une pivoine, Oda n’est pas mon petit ami !

    -          Pour l’instant ! lui lança t-elle avant de disparaître derrière la porte

    Miyako sentit son cœur bondir et secoua la tête

    -          N’importe quoi ! Qu’est ce qu’elle raconte encore ?

     

    Le dîner se passa mieux qu’elle ne l’avait espéré, elle voulait offrir à Eiji, un moment chaleureux et familial ! Ce qu’il n’avait jamais eu…

    Et elle avait réussit, elle ne l’avait jamais vu autant rire et il s’entendit très bien avec son père.

    Ils regardèrent un spectacle humoristique et Miyako leur fit une belle frayeur en s’étouffant avec un chocolat.

    Plus tard, dans la soirée, Miyako crut mourir de honte en voyant sa mère faire mine de réprimer un bâillement pour signifier à son mari qu’il était l’heure de monter se coucher (et de les laisser seuls)

    La simulation était si ratée qu’Eiji comprit ce que tentait de faire sa mère, et il détourna la tête pour dissimuler son rire.

    Son père n’était visiblement pas très emballé par l’idée de laisser sa fille chérie seule avec ce garçon, aussi charmant et polit soit-il, mais sa mère ne lui laissa pas le choix.

    -          Fais attention sur le chemin, Oda-kun, dit elle, les rues ne sont pas très sures à cette heure ci.

    -          Oui rassurez vous madame, je ferai attention.

    Ils se souhaitèrent une bonne nuit, puis les parents montèrent dans la chambre.

     

    Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls, Miyako se sentit soudain très gênée. Elle se retourna vers lui.

    -          Excuses la, murmura t-elle gênée

    -          Mais non, pourquoi ? Elle est rigolote,…Et elle te ressemble beaucoup.

    -          Ah bon, tu trouves ?

    Un silence s’installa et Miyako lui demanda :

    -          Tu travailles encore les weekend ?

    -          Oui pourquoi ?

    Elle détourna la tête en soupirant.

    -          Tu ne peux pas te libérer pendant au moin un petit weekend ? Un seul ! C’est pas énorme…

    -          Mais pourquoi faire ?

    -          Bah pour aller à la station thermale, tiens ! La date des deux billets s’expire à la fin du mois, il faut se dépécher.

    Elle fronca les sourcils en voyant l’expression de surprise dans son regard.

    -          Qu’est ce qu’il y a ? dit elle

    -          Tu veux y aller avec moi ?

    -          Bien sur, pourquoi ?

    Il détourna la tête pour cacher son visage.

    -          Mais dès le départ j’ai voulut qu’on aille ensemble, dit elle, pourquoi es tu si surpris ?

    -          C’est que …Je pensais que tu voulais amener ta mère ou une amie…

    -          Qui t’a dit ça ?

    -          Personne, c’est moi, je…Je l’ai crut…

    Ils gardèrent le silence un moment.

    -          Alors ? dit elle, tu pense pouvoir prendre un weekend ?

    -          Heu…Oui, pendant la semaine du vingt, je pense, oui…

    Elle sourit.

          -      C’est vrai ? Je suis contente ! J’avais peur que tu ne puisses pas !

    Elle remarqua alors qu’il se remettait à neiger.

    Elle s’élança gaiement vers la fenêtre suivit d’Eiji.

    -          Ouah, s’extasia t-elle

    -          Ça va faire une semaine qu’on voit la neige et tu trouves le moyen de t’extasier encore, pouffa t-il

    -          On ne se lasse pas de la neige, c’est impossible ! lui assura t-elle, oh attends, je reviens !

    Elle s’élança vers sa chambre à l’étage et revint avec un cadeau emballé.

    Il écarquilla les yeux.

    -          C’est pour moi ?

    -          Non, pour mon chien !

    Il prit un air blasé et jeta un regard vers le chien, qui dormait contre le chauffage.

    -          T’aurai pas dut,… murmura t-il en prenant le paquet avant de s’asseoir.

    Il l’ouvrit et vit un pendentif masculin relié à une ficelle noir ainsi qu’une écharpe bleue foncée avec des bords un peu maladroitement tricoté.

    -          C’est toi qui l’a tricoté, dit il

    -          C’est si évident que ça ? paniqua t-elle

    Il sourit et regarda ses cadeaux d’un air attendrit.

    Il attacha le collier autour de son cou et se releva.

    -          ça me va bien ?

    Un peu gênée, elle hocha la tête et il palpa l’écharpe longuement sans parler.

    -          Merci…murmura t-il doucement

    Il fouilla dans sa poche et en sortit une enveloppe.

    -          A moi maintenant ! dit il

    Elle sourit, ouvrit l’enveloppe et en sortit deux billets pour Disneyland Tokyo.

    -          Tu m’avais dit que c’était ton rêve d’y aller…On ira ensemble cet été, je t’y emmènerai…

    Il l’a regarda et écarquilla les yeux en remarquant qu’elle pleurait

    -          Pourquoi tu pleurs, idiote ? soupira t-il à la fois amusé et attendrie

    -          Désolée…Je suis juste…tellement contente ! sanglota t-elle

    Il sourit. C’était la réaction qu’il espérait.

    Enfin, elle leva la tête vers lui et vit qu’il l’a couvait du regard

    -          Qu’es ce qu’il y a ? dit elle en essuyant ses joues avec sa manche

    -          Tu te souviens quand je t’avais dit que je haïssais noël ?

    Elle hocha la tête

    -          C’était parce que je n’avais jamais eu ni de sapin ni de cadeau…Le père noël oubliait toujours de passé chez moi, plaisanta t-il d’un ton léger

    Elle tiqua et sentit un pincement au cœur.

    -          Et bien, il a finit par passer…Le père noël, murmura t-il, un peu tard tu me diras, mais quand je regarde le cadeau qu’il m’a fait, je me dis que ça en valait le coup d’avoir attendu si longtemps.

    Elle le regarda d’un air interrogateur et il saisit une mèche de ses cheveux qu’il laissa glisser le long de ses doigts en la regardant dans les yeux.

    Elle sentit son cœur s’affoler….

    -          Je parlais de toi, patate, chuchota t-il

    Elle rougit et écarquilla les yeux.

    Il l’a voyait comme…un cadeau ?

    -          Bon, j’y vais moi, je t’appelle en arrivant, d’accord ?

    Elle hocha la tête tandis qu’il mettait son manteau et l’écharpe qu’elle lui avait tricotée.

    -          A tout à l’heure au téléphone, dit il après avoir enfilé ses chaussures

    -          Fais attention à toi, murmura t-elle

    -          Ne t’inquiète pas.

    Il sortit et elle resta sur le palier.

    -          Rentre, tu vas attraper froid, dit il

    -          Non ça va, mentit elle

    Elle le regarda marcher jusqu’au portail et le refermer derrière lui.

    Ils se regardèrent longuement, tandis que la neige tombait doucement du ciel.

    Il ouvrit la bouche, comme s’il allait dire quelque chose et la referma en soupirant puis il s’éloigna.

    Miyako le regarda jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière un grand buisson, puis elle resta ainsi quelques secondes et se retourna pour rentrer.

    -          Miyako !

    Elle sursauta et se retourna.

    Eiji était revenu en courrant et la regardait, comme s’il avait un peu peur, il déglutit et lui lança :

    -          Je t’aime !

    Elle écarquilla les yeux et sentit son cœur exploser dans sa poitrine.

    Il avait les lèvres entrouvertes, comme s’il retenait son souffle.

    Puis, un sourire gêné se dessina sur son visage et il se gratta la nuque en fixant le sol.

    -          Voilà, je l’ai dit, dit il

    Un silence s’écoula…

    Un très long silence…

    -          Bon j’y vais…murmura t-il en reculant

    Il la vit plaquer ses mains sur sa bouche et pleurer en se mettant accroupit sur le sol.

    -          Pourquoi tu pleurs encore ? dit il, idiote, t’es toujours en train de pleurer, toi !

    -          Pardon, pleura t-elle, mais c’est plus fort que moi !

    Il la regarda et ouvrit le portail pour la rejoindre.

    Il ne monta pas les marches. Il se contentait de la regarder d’où il était.

    Elle enleva ses mains et le regarda.

    -          Tu m’aimes vraiment ? murmura t-elle d’une voix tremblante

    Il la dévisagea en silence et répondit dans un souffle :

    -          A en crever…

     Elle ferma les yeux tandis que deux larmes coulaient le long de ses joues, puis il monta les marches, la força à se lever, prit sa tête entre ses mains et l’embrassa doucement, délicatement…Puis il détacha son visage du sien pour la regarder

    -          A en crever, répéta t-il d’une voix tremblante

    Elle avait les joues rouges, il l’embrassa de nouveau, mais avec plus de passion cette fois.

    Il l’enlaça et la serra contre lui tandis que Miyako répondait à son baiser…

    -          Moi aussi je t’aime, dit elle doucement le visage contre le sien

    Il la dévisagea un instant et prit délicatement son menton entre ses doigts.

    -          Dis le encore, souffla t-il en approchant sa bouche de la sienne

    -          Je t’ …

    Il ne la laissa pas terminer, et l’embrassa en la serrant plus fort contre lui.

     

     

    The end

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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