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    Voici quelques images!! Bon plaisir!!

     Beau goss

     

    Beau goss

     

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    Beau goss


    3 commentaires
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    Voici une histoire sur une jeune fille ordinaire qui se retrouve accidentellement dans le passé à l’époque des samouraïs, j’éspère que vous aimerez ! Bonne lecture !

     

    Sakura& the samouraï

     

    (One shot)

     

     

     

    -          Réveilles toi, la grosse !

    Sakura ouvrit brusquement les yeux et se retrouva allongée sur Maki, une de ses meilleures amies.

    -          Bon sang, mais pousses toi, tu m’écrases ! s’énerva t-elle

    -          Désolée !

    Elle se dégagea aussitôt en se frottant les yeux.

    -          C’est la dernière fois que je fais du camping avec toi ! râla Maki

    -          Quelle heure il est ? marmonna t-elle

    -          Cinq heures du matin, autrement dit, tu peux te rendormir !

    -          Parles moins fort, tu vas réveiller les filles !

    Elle jeta un œil vers ses deux autres amies et vit qu’elles dormaient à point fermé.

    -          Je croyais que tu allais t’arranger pour passer la nuit avec Mimori, fit Maki, ne me dis pas que tu as encore paniqué…

    Sakura grimaça et pensa tristement à son petit ami qui dormait dans la tante d’à côté avec ses copains.

    -          Oui, je voulais mais…Tu crois qu’il m’en voudra si je lui demande d’attendre encore quelques semaines ?...Voir quelques mois, ajouta t-elle d’une toute petite voix

    -          C’est toi qui vois, je te l’ai déjà dit, si tu te forces, c’est pas bon

    -          Oui je sais, mais il m’a dit qu’il n’allait pas attendre indéfiniment !

    -          S’il t’aime, il attendra, marmonna t-elle en se recouchant.

    Sakura la regarda un instant et appuya son menton contre ses genoux. Elle ne comprenait pourquoi elle ne parvenait pas à être prête.

    Toutes ses amies avaient déjà franchie le pas avec leurs copains, sauf elle…

     

    Elle prit le rouleau de papier toilette et sortit discrètement de la tante avec sa lampe torche.

    Elle alla se cacher dans les buissons un peu plus loin pour faire ses besoins et lorsqu’elle rattacha son pantalon, elle aperçue une lumière rouge au loin entre les arbres.

     

    Curieuse, elle s’avança minutieusement vers la lumière et vit un rosier. Un magnifique rosier, avec des roses rouges illuminée de lumière.

    Chacune éclairait autant qu’une allumette.

    Sakura n’était guère effrayée par cette incroyable découverte, au contraire.

    Elle voulut courir chercher ses amis mais elle craignait que le rosier ne disparaisse à son retour.

    Elle eut alors l’idée de cueillir une des roses.

    Elle fit attention aux épines et en prit une.

    A cet instant précis, son champ de vision sembla se réduire et elle se retrouva dans un vide d’une luminosité éclatante, seule avec le rosier.

    Elle paniqua et reposa précipitamment la rose sur le rosier, mais il était trop tard, et elle se retrouva aspirée dans celui-ci avec une vitesse surprenante.

    Sakura se sentit tournoyer à toute allure, elle était en proie à une terreur absolue, si puissante qu’elle se demandait comment son cœur pouvait il continuer à battre.

     

     

     

     

     

       *

    *    *

     

     

     

     

     

    Sakura ouvrit doucement les yeux et mit vivement son avant bras devant son visage pour se protéger de la lumière aveuglante.

    Elle se redressa et regarda aux alentours.

    Que s’était il passé ?

    Elle se rappela soudain du rosier et le chercha du regard, mais il n’était nulle part.

    -          J’ai dut rêver, marmonna t-elle en se levant, mais qu’es ce que je fais dehors ?

    Elle s’avança en regardant autour d’elle et cria :

    -          Maki ! Mimori !

    Mais personne ne lui répondit, elle réessaya, en vain.

    Et elle était incapable de se souvenir de quel côté ils avaient installé le campement.

    Elle soupira de dépit et s’avança en regrettant de ne pas avoir prit son portable. Elle tata sa poche mais ne sentit que son i-pod.

    Soudain, elle perçu un bruit confus. Elle tenta de s’en approcher et plissa les yeux en entendant des bruits de coups et des cris.

    Les garçons se battent ou quoi ?

    Elle courut vers le bruit en question et s’empressa de se cacher derrière un arbre.

    Il s’agissait de deux hommes vêtus de costumes anciens, un grand brun, aux environs de vingt ans, assez svelte et un autre, plus carré que lui et avec au moins dix ans de plus que son adversaire.

    Des samouraïs ? Ils tournent un film ?

    Le plus jeune lui mit un violent coup de coude au visage, et lui transperça le ventre avec son sabre.

    Son adversaire suffoqua et s’écroula sur le sol tandis qu’une mare de sang se répandait autour de lui.

     

    Sakura écarquilla les yeux et plaqua sa main sur sa bouche.

    Elle venait d’assister à un meurtre !

     

    -          Voilà ce qui arrive aux espions, dit le gagnant en lui fermant les paupières

     

    Mon Dieu, mon Dieu !

    Elle recula et tomba sur l’herbe.

    Le samouraï se tourna vivement vers elle, elle poussa un cri de terreur et se leva précipitamment en courrant aussi vite que le pouvait ses jambes.

    Elle détala comme une folle, à l’aveuglette. Les branches fouettaient son visage et ses bras. Ses chevilles se tordaient sur les pierres.

    Elle était incapable de formuler la moindre pensée cohérente.

    Seule son instinct de survie semblait la contrôler.

    Mais l’inconnu jaillit de nulle part devant elle, elle buta contre lui et tomba en arrière.

    Il la dévisageait, un sourire glacial au visage.

    -          Tiens, tiens, une autre espionne, dit il, tu as franchement cru que tu allais m’échapper, femme ?

    Elle tremblait de tous ses membres.

    -          Je…Je ne suis pas une espionne ! Je vous le jure !

    -          Tiens donc, qui pourrait roder autour de notre clan si ce n’est une espionne ?

    -          Je…Je suis arrivé ici par accident.

    Il prit un air septique et jeta un regard intrigué sur son jean et son tee-shirt rose.

    -          Qui es tu ? dit il

    -          Sakura Takada, répondit elle

    Il continua à regarder son accoutrement et releva les yeux vers son visage.

    -          D’où viens tu, femme ?

    -          Arrête de m’appeler femme! S’énerva t-elle, Tu te crois en quelle époque ?

    Il haussa les sourcils et elle sentit son cœur manquer un battement. Ce n’était vraiment pas le moment de faire la dure à cuir. Ce type était un assassin !

    Je ne veux pas mourir maintenant, je suis encore trop jeune !

    -          Je…Je viens de Tokyo…murmura t-elle

    Il fronça les sourcils

    -          C’est quoi ça ?

    -          La capital du japon…dit elle d’une voix hésitante

    Un long silence s’installa, puis il lui prit le poignet et la força à le suivre.

    -          Où tu m’emmenés ? paniqua t-elle

    -          Voir le maître, c’est lui qui décidera !

     

    Il l’emmena dans une grande demeure de l’époque, semblable à celles où vivent les yakuzas et la força à entrer avec lui dans une pièce.

    Là, il l’a relâcha, posa les genoux à terre et s’inclina, face à un homme d’environ une quarantaine d’années, vêtu d’un Kimono.

    -          Maître, j’ai trouvé cette femme dans nos terres.

    Il ne semblait pas sévère, mais il avait une prestance qui l’intimida, elle baissa les yeux lorsqu’il l’a regarda.

    -          Elle dit venir de Toko.

    -          Tokyo, le corrigea t-elle d’une toute petite voix

    Le maître s’approcha et l’a regarda.

    -          Comment t’appelles tu ? dit il

    -          Sakura Takada, monsieur, dit elle d’une toute petite voix

    -          Et où se situe Tokyo ?

    -          Il faut prendre l’autoroute pour ça, j’étais venu camper avec des amis.

    Il plissa les sourcils et échangea un regard interrogateur avec le jeune samouraï.

    -          Tu saurais nous dire où se situe cette…Heu, autoroute ?

    Elle secoua la tête

    -          Non monsieur, je ne sais pas où je suis, ni comment j’ai atterrit ici …

    Un long silence passa, Sakura attendit, les lèvres pincées lorsqu’une voix de femme cria :

    -          Chôko ?

    Ils se retournèrent et Sakura vit une femme en kimono, visiblement choquée, en train de la dévisager, en s’appuyant contre une armoire pour ne pas tomber à genoux.

    -          Ma petite fille, c’est toi ? Je savais que tu n’étais pas morte ! Je le sentais !

    Sakura la vit fondre en larmes et s’avancer vers elle.

    Elle se méprenait ! Cette femme la prenait pour sa fille ? Elle voulut lui dire la vérité mais elle lui saisit les mains en se laissant tomber sur ses genoux et pleura en les appuyant contre son front.

     

    Sakura écarquilla les yeux de panique et regarda les deux hommes, qui semblaient manifestement ne pas savoir comment réagir.

    La femme leva un regard brillant de bonheur et la dévisagea, comme si elle ne parvenait à le croire.

    -          C’est bien toi, ma petite Chôko, n’est ce pas ? Où étais tu passé pendant toute ses années ? Comme tu as grandis, tu es devenu si belle !

    Sakura n’eut pas le cœur de la contredire, elle se mit à genoux et la serra dans ses bras en jetant un regard impuissant vers les deux hommes.

    -          Oui c’est moi…Mère.

     

    *

    Vêtue d’un kimono, Sakura quitta la chambre de sa « mère » qui s’était enfin endormie et se dirigea vers la pièce où l’attendait le maître du clan.

    A peine fut elle entré, que le jeune samouraï s’était déjà jeté sur elle.

    Il l’attrapa par l’épaule et l’adossa brutalement contre le mur.

    -          Pourquoi as-tu fais ça, femme ? cria t-il, Madame est de constitution très fragile depuis que sa fille est morte, si on lui dit qu’elle s’est trompé, elle n’y survivra pas !

    -          Combien de fois vais-je devoir te dire de ne pas m’appeler « femme » !s’énerva t-elle en se dégageant de sa poigne J’ai un prénom, comme tout le monde ! Ensuite, que voulais tu que je fasse ? Elle pleurait de joie, j’étais coincée !

    -          Elle a raison, Ryu, soupira le maître

    -          Alors qu’es ce qu’on fait maintenant ? dit il en se retournant vers lui

    Le maître s’asseya en soupirant de nouveau

    -          Il n’y a pas d’autre choix, dit il, nous allons la garder

    -          Quoi ? s’écrièrent-ils à l’unisson

    -          Mais maître ! s’exclama Ryu, cette fille est probablement une espionne !

    -          Et moi je n’ai rien à voir avec vos histoires, s’exclama t-elle, j’ai une vie moi aussi, je vais au lycée, je n’ai peut être plus de parents mais j’ai des amies et j’ai la dernière saison de ma série qui va bientôt passer à la télé ! Je vais enfin savoir si Yuki va finalement retrouver Hinata ! Et je suis encore en suspense sur plein de mangas !

    Un silence s’installa et elle comprit qu’ils n’avaient absolument rien comprit à ce qu’elle venait de dire.

    -          Nous ignorons de quel monde tu viens, Sakura, dit enfin le maître, mais pour l’instant, tu dois rester ici…Il y va de la vie de ma femme.

    Elle les dévisagea à tour de rôle et demanda soudain :

    -          On est en quelle année ?

    Ryu prit un air interrogateur et répondit :

    -          1623, pourquoi ?

    Elle écarquilla les yeux et se laissa tomber sur les genoux.

    -          Qu’y a-t-il ? s’enquit le maître

    -          …Là d’où je viens,…nous sommes en 2010…

    Elle vit soudain le sol se retourner, et elle comprit qu’elle tombait dans les pommes…

     

    *

     

    Lorsque Sakura reprit connaissance, elle vit qu’on l’avait installé dans un futon.

    Elle se redressa et vit que la porte qui menait dehors était ouverte, et que Ryu était assis, les jambes croisées, et lui tournait le dos.

    Elle le regarda longuement et se leva avant de le rejoindre.

    -          Je n’ai pas la moindre envie de rester ici, dit elle

    -          Tu crois que j’en ai envie, moi ? Je sais que tu es une espionne ! Mon maître t’a crut quand tu as dit que tu venais de l’an 2010 avant de t’évanouir, mais moi, je ne te crois pas !

    -          Ça me fait de belles jambes ! Je m’en moque que tu me croies ou non !

    Il se leva et elle réalisa à quel point il était grand…

    Son regard était tendu, dur…Trop dur pour son age ! Il devait avoir à peine trois ou quatre ans de plus qu’elle et il semblait plus vieux de vingt ans.

    -          Si tu ne me supportes pas, pourquoi ne pas me tuer quand ton maître aura le dos tourné ?

    -          Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais le maître m’a chargé de t’empêcher de t’enfuir et de te maintenir en vie jusqu’à nouvel ordre.

    Elle sourit.

    -          En gros, tu es obligé, le nargua t-elle, comme ça doit être frustrant !

    Son regard se durcit et elle tourna les talons.

    -          Puisque tu ne me crois pas, je vais te prouver que je viens bien du futur.

    Elle parvenait pas elle-même à croire ce qu’elle venait de dire. Elle venait du futur ! Du futur ! C’était une histoire complètement dingue !

    Elle fouilla dans la poche de son jean qu’elle avait plié et posé sur une armoire et en sortit un i-pod, Ryu mit sa main sur son sabre en la regardant d’un air méfiant.

    -          Qu’est ce que c’est ?

    -          Un i-pod, dit elle en s’approchant de lui, c’est pour écouter de la musique.

    Elle déroula les écouteurs et les tendis vers lui

    -          Mets les à tes oreilles

    Il fronça les sourcils en reculant d’un pas

    -          Je ne te crois pas, je suis sure que c’est une nouvelle arme pour faire exploser le cerveau de quelqu’un !

    Elle ne put s’empêcher de rire.

    -          Ok, dit elle en le posant sur son futon, c’est bête pour toi, parce que je n’ai pas de chargeur et je doute qu’il y ai de l’électricité par ici.

    -          De l’éléc… quoi ?

    -          Laisses tomber, soupira t-elle en s’asseyant sur le sol

    Il relâcha son sabre et s’adossa au mur en croisant les bras.

    -          Tu peux me laisser tu sais, dit elle, je n’ai pas l’intention de m’enfuir maintenant, je ne sais même pas comment retourner à mon époque.

    -          J’ai pour ordre de te surveiller et…Comme les autres samouraïs qui vivent ici se méfient de toi comme de la peste, je dois les empêcher de t’approcher, au cas où…Pour Madame.

    -          Génial, j’ai pas besoin d’un bodygard, je sais me défendre toute seule !

    -          C’est toi qui le dis. C’est pour ça que tu étais complètement paniqué quand je t’ai vue tout à l’heure dans les bois.

    Elle lui jeta un regard noir.

    -          Je venais de te voir commettre un meurtre, c’est normal que j’aie paniqué !

    -          Ici, c’est chose courante de voir des gens mourir.

    -          Bah pas de là d’où je viens !

    Il l’a regarda un instant et détourna la tête.

    -          En admettant que tu viennes bien du futur, comment tu as fais pour atterrir ici ?

    -          J’en sais rien, j’ai vu un rosier illuminé au milieu des bois, j’ai trouvé ça incroyable alors j’ai voulut cueillir une rose, je me suis sentit aspiré dedans et puis plus rien !

    Son visage resta de marbre, elle fut incapable de voir s’il la croyait ou non.

    -          Je sais que c’est dingue…Je sais que c’est impossible, mais c’est pourtant vrai…Je veux rentrer chez moi…

    Elle sentit les sanglots lui monter à la gorge, mais elle parvint à se contenir et essuya la seule larme qui avait réussit à s’échapper de ses yeux.

    Un long silence passa et ce fut Ryu qui le brisa

    -          Sakura ?

    Elle leva la tête vers lui.

    -          C’est quoi un « bodgard »

     

    *         

    Sakura comprit dès le lendemain qu’elle avait vraiment besoin d’un « bodygard » !

    Les autres samouraïs du clan ne cessaient tous de la dévisager avec méfiance, une lueur meurtrière dans le regard. Ils la prenaient décidément tous pour une espionne !

     

    Lors de la deuxième nuit, elle ne parvint à s’endormir, car elle craignait qu’on ne la tue pendant son sommeil.

    Elle se leva sans bruit en pestant de ne pas avoir une bouteille d’eau avec elle.

    Elle ouvrit doucement la porte et tomba lourdement sur le sol en butant contre une masse.

    -          Idiote, tu ne pouvais pas faire attention ! chuchota rageusement une voix familière

    C’était Ryu, il était resté assis contre le mur.

    -          Mais qu’es ce que tu fout là ? dit elle

    -          A ton avis ? Je te surveille !

    -          Mais arrêtes ça ! Je ne vais pas m’envoler !

    -          C’est mon devoir ! Je dois te surveiller nuit et jour !

    -          Mais je ne vais pas m’enfuir !

    -          Je le sais, mais tu n’as pas vu comment les autres te regardaient ? Il y en a certains en qui je n’ai jamais eu confiance alors il est hors de question que je prenne de risque !

    -          Mais tu vas te ruiner la santé à dormir comme ça !

    Il sembla dérouté

    -          Mais, c’est normal pour nous de faire ça…

    Elle soupira et se frotta le visage

    -          Si je te demande d’aller te reposer ailleurs, tu ne le feras pas ?

    -          Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi, femme !

    Elle lui pinça violemment le nez et le tira vers le sol, il poussa un grognement et lui attrapa le poignet pour la forcer à le lâcher.

    -          Mais enfin, qu’est ce qu’il t’a prit ?

    -          Arrêtes de m’appeler « femme », je m’appelles Sakura !

    Il la relâcha en soupirant

    -          Bon, pourquoi étais tu sortis de ta chambre ? dit il

    -          J’avais soif

    Il lui donna aussitôt de l’eau.

    Elle but et se releva.

    -          Tu vas être fatigué demain, dit elle

    Il secoua la tête.

    Elle retourna dans sa chambre et se recoucha, mais elle ne parvint à s’endormir.

    Cela l’embarrassait qu’il ne puisse dormir à cause d’elle. De plus, il y avait des courants d’air dans les couloirs.

    Elle prit une couverture, sortit et vit qu’il se tenait bien droit, le dos contre le mur et les yeux clos.

    Il dors ou pas ?

    Elle regarda son visage un instant en silence. 

    Il a toujours l’air grognon et méfiant mais en fait il est vraiment pas mal quand on regarde…

    Elle rougit en se rendant compte de ses pensées et mit la couverture sur lui.

    -          Que fais tu, dit il sans ouvrir les yeux

    Elle sursauta

    -          Bah heu…Il fait froid alors…

    -          Je n’ai pas froid, dit il en rouvrant les yeux, retournes te coucher

    -          Sil te plait, je me sens coupable, gardes au moins la couverture avec toi.

    Il soupira et referma les yeux

    -          Fais ce que tu veux mais retournes dans ta chambre.

    Elle se releva aussitôt en le regardant d’un air boudeur

    -          Quel ronchon, marmonna t-elle, c’est merveilleux comme qualité…

    -          Je préfère être ronchon qu’idiot.

    Elle serra les poings

    -          Tu insinues que je suis idiote ? lui lança t-elle

    -          Je n’ai pas donné de nom !

    -          Menteur, c’était une accusation muette !

    -          Si tu t’es reconnu, c’est le principal, dit il en lui lançant un sourire moqueur

    Elle poussa un grognement et se jeta sur lui en lui donnant des coups de poing

    -          Raah, idiote ! Qu’est ce que tu fais ? s’exclama t-il en lui retenant les poignets

    -          Sadique !

    -          Mégère !

    -          Porc !

    -          Idiote !

    Une porte s’ouvrit brusquement et ils cessèrent aussitôt de se battre.

    C’était la femme du maître. Elle les regardait à tour de rôle.

    -          Pardon madame, fit vivement Ryu

    Il relâcha Sakura si brusquement qu’elle tomba en arrière.

    -          Pardon de vous avoir réveillé ! dit il en s’inclinant

    -          Mais non voyons, il n’y a pas de mal, faites juste un peu moins de bruits sinon vous allez réveiller tout le monde.

    -          Bien Madame !

    Et elle referma la porte.

    Ryu soupira.

    -          Bon vas dormir maintenant parce que…

    Il s’arrêta net en la voyant.

    En l’ayant poussé, elle s’était retrouvée allongée sur le sol et le kimono dévoilait une de ses jambes jusqu’à la cuisse.

    Il se retourna vivement en rougissant.

    -          Couvres moi ça ! marmonna t-il

    Elle s’exécuta et se releva

    -          Ne me dis pas que voir une jambe suffit à te mettre mal à l’aise !

    -          Vas dormir. Dit il d’un ton sans appel en se remettant contre le mur

    Elle soupira et s’exécuta sans rien dire.

     

    Elle ne réussit à s’endormir qu’une demi heure plus tard…

     

    *

          -    Tu vois ma chérie, rien n’a changé ici…

    Sakura contempla le jardin en hochant la tête et se retourna vers la femme.

    -          Oui mère…C’est ce que je vois…

    C’était un jardin typiquement ancien, comme il en existait encore dans les maisons traditionnelles au japon moderne…

    Elle se promit d’aller vérifier si elle parvenait à trouver le moyen de rentrer chez elle.

    -          Bon, je vais rentrer me reposer, je commence à me fatiguer, ma chérie.

    Elle lui embrassa le front.

    -          Tu veux rentrer aussi ?

    -          Non, je vais rester encore un peu…

    Elle hocha la tête et s’éloigna.

    Sakura la regarda marcher, la peine au cœur.

    La pauvre femme était d’une gentillesse incroyable et l’a voir si faible lui faisait mal au cœur…

    Elle se sentait vraiment coincée, elle ne pouvait vraiment pas partir pour l’instant…

    Elle se demanda si ses amis étaient en train de la chercher…

    Avaient ils prévenus la police ? Pensaient ils qu’elle avait été enlevé ?...

    Si seulement elle pouvait les prévenir pour ne pas les inquiéter…

    Elle contempla le jardin, en s’émerveillant du soin avec lequel il avait été traité…

    C’était vraiment magnifique et elle regretta de ne pas avoir son téléphone portable pour prendre des photos.

     

    Elle se retourna et vit soudain Ryu qui était debout, adossé contre un grand arbre et les bras croisés.

    Elle avait prit l’habitude de sa présence autour d’elle à chaque instant.

    Elle s’approcha de lui et s’asseya, le dos contre le même arbre que lui.

    -          Pourquoi est elle si affaiblit ? demanda t-elle

    -          Il y a cinq ans environ, sa fille s’est retrouvée dans une embuscade et elle s’est fait tué…En l’apprenant, le cœur de Madame est devenu très malade...Depuis, le moindre choc supplémentaire risque de la tuer…

    Sakura soupira

    -          En gros, si je pars, elle meurt…

    Il ne répondit pas.

    Silence…

    -          Tu veux vraiment partir ? s’enquit il

    -          Bah…C’est pas chez moi, ici…C’est normal que je veuille rentrer, non ?

    Le visage de Ryu resta indéchiffrable.

    -          Des gens te cherchent ?

    -          Sûrement…ça va faire une semaine que je suis ici…Maki doit être morte d’inquiétude…

    Un nouveau silence s’installa et Ryu s’asseya à côté d’elle.

    -          Femme… ?

    -          Sakura ! le corrigea t-elle en soupirant d’un air blasé

    Mais depuis quelques temps, elle s’était rendue compte qu’il faisait exprès de l’appeler ainsi. C’était dans le simple but de l’embêter.

    -          Je te crois…dit il doucement

    Elle le regarda d’un air interrogateur

    -          Quand tu dis que tu viens du futur…Je te crois…

    Elle le dévisagea, et pour une raison inconnue, elle se sentit rougir et son cœur manqua un battement.

    -          Et bien…C’est pas trop tôt, murmura t-elle, troublée

    Il ne dit rien.

    -          Fais voir ton…Podipod, dit il

    -          Mon quoi ? Ah mon i-pod, tu veux dire ? Mais je croyais que tu pensais que c’était une arme pour faire exploser le cerveau, le nargua t-elle

    Comme il ne répondit pas, elle le sortit de sa poche et déroula les écouteurs.

    -          Il ne reste plus beaucoup de batterie, marmonna t-elle en lui mettant un écouteur à l’oreille, surtout n’aie pas peur, ça va te surprendre mais tu n’aura pas mal.

    Elle lui mit le deuxième écouteur et mit la musique en route.

    Il sursauta et la regarda en écarquilla les yeux, mais il se détendit lorsqu’elle lui sourit doucement.

    A sa grande surprise, il écouta jusqu’au bout le morceau des Jacksons five et lorsqu’elle lui enleva les écouteurs, il avait l’air encore surprit.

          -     Alors ? dit elle

    Mais il ne répondit rien, il s’adossa en silence à l’arbre et Sakura rangea le i-pod.

    -          Comment est le futur ? demanda t-il soudain

    Elle réfléchit un moment et se tourna vers lui.

    -          Que veux tu savoir ?

    -          Je ne sais pas…Dis moi ce qui te passe par la tête.

    -          …Et bien, il n’y aura plus de guerre, enfin si, mais pas comme à ton époque et notre pays ne sera pas concerné…Quand on est petit, garçon comme fille, on va à l’école jusqu’à la majorité, et ceux qui veulent continuer les études, et bien ils continuent. Il n’y a plus beaucoup de maisons traditionnelles, il y aura surtout des grands immeubles, des routes, des voitures…

    En voyant qu’il ne comprenait pas trop, elle lui sourit.

    -          Je suis assez doué en dessin, je te dessinerai tout ça un jour.

    Silence.

    -          Et…Tu aimais vivre là bas ?

    -          Oui, bien sur.

    -          Tu avais une famille ?

    -          Non, ils sont morts quand j’étais petite.

    -          Ah…Alors tu n’es pas promise ?

    Elle gloussa

    -          Non, on n’a plus trop de délire comme ça à notre époque ! Il y a encore des pères un peu vieux jeu qui le font mais pas beaucoup.

    Il hocha la tête.

    -          Par contre, j’ai un petit ami, je ne sais pas si ça veut dire plus ou moins la même chose pour toi.

    -          Qu’est ce qu’un « petit ami » ?

    -          Heu…Et bien c’et le garçon avec qui je sors, c’est un peu comme un fiancé, tu vois ?

    Son visage était indéchiffrable mais elle sut qu’il avait compris.

    Il dévia son regard vers les jardins qui s’ouvraient devant eux et se tut. Ses doigts se mirent à farfouiller dans l’herbe, ne sachant quoi faire d’autre.

    -          Il te manque ? demanda t-il

    Elle se rendit compte qu’elle n’avait pas vraiment songé à lui depuis qu’elle était arrivée ici.

    Elle le fixa dans un silence embarrassant. Seigneur, qu’il était beau ! Elle baissa la tête.

    -          Tu l’aimes ?

    Elle songea que cette discussion était un peu trop personnelle…Pourtant, cela lui faisait plaisir qu’il s’y intéresse, même si son visage restait de marbre.

    -          Je ne sais pas, répondit elle, et toi ? Es tu amoureux ?

    Il sembla surprit qu’elle lui pose la question.

    -          Un samouraï a d’autres valeurs.

    -           Ah ? Lesquelles ?

    -          Le devoir, l’honneur…Depuis tout petit on m’a éduqué ainsi.

    Elle le dévisagea un instant.

    -          Mais c’est nul, marmonna t-elle avec un regard de pitié

    Il fronça les sourcils

    -          C’est comme ça. Dans la tradition, le fils de samouraï doit être soumit à une discipline très stricte dès le plus jeune age. C’est pour cette raison que je ne ressens pas la moindre gêne à dormir assit, le confort nous ait proscrit dès l’âge de quatre ans.

    -          Mais c’est horrible ! Dans quel monde de barbare je suis tombé, moi ?

    Il sourit en baissant la tête, le coude appuyé contre son genou.

    -          Lorsque le maître m’a recueillis, je venais de perdre mes parents, mon village a été saccagé…Je suis le seul survivant. Il a alors décidé de faire de moi un samouraï et a confié mon entraînement à son frère, qui est mort il y a trois ans. Il m’a expliqué que le devoir et l’honneur devaient être les seules valeurs de mon existence et le contrôle de soi, la première règle de conduite.

    Sakura le dévisageait en silence et murmura :

    -          Tu as dut être triste quand il est mort

    -          Non, dit il sans hésitation, enfin, si bien sûr, mais une de ses leçons était : « la souffrance et la mort sont des accidents sans importance de point de vue individuel » alors je n’es pas versé la moindre larme. Il m’a endurcit de telle sorte que plus rien ne puisse me toucher.

    -          Comment t’as t-il endurcie ?

    -          Et bien…Par exemple, il m’a forcé à assister à des exécutions. Je ne devais manifester aucune émotion, il fallait que je reste de marbre. Une des pires épreuves a été celle où je devais me rendre en pleine nuit sur les lieux du supplice et rapporter la tête d’un des condamnés.

    Sakura grimaça d’horreur.

    -          ça se fait souvent ça, dit-il en souriant face à la mine de la jeune fille

    -          Mais c’est horrible !

    Elle était complètement choquée.

    -          Je vais m’arrêter là, dit il, à voir ta tête, il ne vaut mieux pas que je t’en dise plus.

    -          Ah, parce qu’il y a pire ? s’exclama t-elle, mon Dieu, mais…J’y crois pas ! C’est quoi ces vieux sadiques ?

    Un silence passa.

    -          Femme !

    -          Sakura ! le corrigea t-elle

    -          Ça veut dire quoi « sadique » ?

     

     

     

     

       *

    *    *

     

     

     

     

     

    Sakura évita soigneusement le regard lubrique d’un des samouraïs et se faufila dans la pièce de Madame.

    -          Vous m’avez fait demandé, mère ?

    -          Oui ma chérie, approches.

    Sakura s’avança doucement vers la femme, qui était assise près de la porte ouverte qui menait aux jardins et s’asseya près d’elle.

    Celle-ci lui prit la main en souriant et regarda les jardins en soupirant.

    -          Ma chérie, je crois que je n’en ai plus pour très longtemps, dit elle, je sens mes forces s’évanouir de jour en jour.

    -          Pourquoi dites vous ça ? s’exclama t-elle vivement, je suis là alors vous n’avez plus aucune raison de mourir ! Vous devez vivre !

    -          Je sais ma chérie…Je veux vivre, mais il est trop tard. Mon cœur me fait souffrir.

    Elle mit sa main sur sa poitrine en grimaçant.

    -          Mais je n’ai aucun regret, j’ai eu une bonne vie, et je t’ai retrouvé…Je partirai sereine.

    -          Ne parlez pas de ça ! Parlons d’autres choses !

    Elle changea de sujet, et la femme ne parla plus de sa mort prochaine.

     

    Lorsque Sakura quitta la chambre, Ryu l’attendait derrière la porte.

    Elle resta silencieuse et s’avança dans le couloir.

    -          ça n’a pas l’air d’aller, dit il

    -          Elle dit qu’elle se sent mourir.

    Il ne dit rien et l’accompagna dans les jardins.

    -          Tu devrai être contente, marmonna t-il, quand elle sera morte, plus rien ne te retiendra et tu pourras partir.

    Elle se retourna vivement vers lui et lui mit un coup de poing à l’épaule, mais il le sentit à peine.

    -          Comment oses tu dire des horreurs pareilles ? Sale enflure !

    -          J’en sais rien moi, tu as l’air pressé de rentrer chez toi, alors…

    -          Quand j’ai dis ça ?

    -          Non, je le voit, dit il, tu as souvent le regard mélancolique quand tu es perdu dans tes pensées.

    Elle le dévisagea en silence, elle ne s’en était pas particulièrement aperçue.

    Ils marchèrent en silence et s’assèyèrent à l’ombre d’un cerisier en fleurs.

    Et comme ils le faisaient souvent, ils discutaient du futur.

    Ryu s’y intéressait énormément, même s’il avait encore du mal à vraiment imaginer le monde qu’elle lui décrivait.

    Un mois s’était déjà écoulé depuis le voyage dans le temps.

    Elle commençait quelques peu à s’habituer, même si elle réalisait jusqu’à quel point elle était dépendante de la télévision et des mangas.

    Ses distractions lui manquaient affreusement, mais à chaque fois qu’elle y songeait, elle voyait Ryu, et sa tristesse s’évaporait.

    Elle se sentait bien avec lui.

    Même s’ils se chamaillaient souvent, elle ne s’était jamais autant entendu avec quelqu’un et elle songea que lorsqu’elle allait retourné à son époque, c’était lui qui allait le plus lui manquer.

    -          C’est l’heure, déclara t-il en se levant

    -          Oh non, je me sens lasse, ce matin, ne pourrions nous point faire une exception aujourd’hui ?

    -          Arrêtes de parler comme une fille de mon époque, ça ne te va pas du tout, ria t-il en lui prenant le poignet pour la forcer à se lever.

    -          Bon, alors, j’ai la flem, j’ai pas envie de m’entraîner ! ça te va ?

    -          C’est mieux, mais tu t’entraîneras quand même.

     

    Depuis quelques temps, il lui enseignait le tir à l’arc. Elle aimait cette discipline, mais il lui demandait un niveau beaucoup trop élevé et cela l’a démotivait.

     

    Après le premier tir, il lui passa les bras autour du torse, modifia sa position et saisit la corde entre ses doigts.

    -          Tu dois le tenir comme ça, sinon tu n’auras que très peu de stabilité et sers toi de ton épaule.

    Sakura avait le cœur qui battait à tout rompre, comment se concentrer s’il se collait à elle et lui parlait doucement à l’oreille ? C’était impossible !

    Enfin, il se décida à la relâcher, elle se concentra en tentant de reprendre une respiration normale, visa et tira.

    -          C’est beaucoup mieux, dit il, tu arrive enfin à ne pas l’envoyer dans la direction opposé.

    -          Oh arrêtes ! C’est arrivé qu’une seule fois, et c’était pendant la première leçon !

    Sakura continua à tirer, satisfaite de constater qu’elle savait enfin viser.

    Au bout de quelques tirs, Sakura allait tirer une nouvelle flèche lorsque Ryu se mit derrière elle pour lui chatouiller la taille.

    -          Arrêtes ça, imbécile ! s’exclama t-elle en riant avant de laisser involontairement la flèche s’envoler vers le ciel

    Elle se tortilla et se dégagea de lui.

    -          Comment veux tu que je tire si tu fais ça ?

    Mais il ne riait pas. Il était sérieux.

    -          Un bon archer doit être capable de tirer dans toutes les circonstances, dit il, si rire t’en empêche, dis toi que la panique te fera le même effet. Tu dois être capable de faire abstraction de tout et de ne voir que la cible.

    -          C’est facile pour toi de dire ça, ces barbares t’ont fait subir dix fois plus que ce que doit subir un militaire adulte ! Et dès l’âge de quatre ans en plus ! Comment veux tu que moi, pauvre jeune fille moderne, je…

    -          Bon arrêtes de te plaindre et remet toi en position ! la coupa t-il

    Elle le regarda et lui donna l’arc.

    -          Vas-y ! Montre moi à quel point tu es fort, dit elle avec ironie

    Il soupira et prit l’arc.

    Quand il arma l’arc et commença à viser, elle lui chatouilla les côtes, mais il ne broncha pas.

    La flèche arriva au centre de la cible, Sakura le regarda d’un air ébahit.

    -          Tu n’es pas chatouilleux ?

    -          Un peu.

    -          Alors ça t’a chatouillé ?

    -          Oui.

    Elle le dévisagea et vit une grenouille sur la pelouse…

    Elle lui donna une nouvelle flèche.

    -          Recommence, dit elle

    Il prit la flèche et se remit en position. Sakura s’empressa de ramasser la grenouille et l’a lui mit sur sa nuque pour la faire entrer dans ses vêtements.

    Surprit, il sursauta, la flèche atteignit sa cible, mais pas au centre. Il avait même presque raté.

    Il s’empressa de retirer la grenouille et coursa Sakura qui s’était déjà enfuit en riant.

    Il l’a rattrapa par le bras et elle s’arrêta d’un coup pour le faire tomber sur la pelouse, mais il l’attira avec lui dans sa chute.

    Il se mit à la chatouiller sans pitié et elle gigota comme un asticot.

    -          Arrête ça ! cria t-elle en riant, à bout de souffle

    Mais il ne comptait pas s’arrêter.

    -          Arrêtes, je vais mourir !

    Mais il continuait…

    Sans savoir comment, elle parvint à inverser leurs positions et à lui attraper les bras pour qu’il cesse son supplice, mais, il était beaucoup plus fort, il l’a remit le dos contre le sol en lui attrapant les poignets et ils s’immobilisèrent…

    Sakura se rendit brusquement compte de leurs positions, il était allongé sur elle, il lui maintenait les poignets au dessus de sa tête et leurs visages étaient tout proches…

    Elle s’émerveilla alors de la beauté de son regard sombre et ténébreux…De ses cheveux noir brillant…De ses bras solides…

    Quelque chose planait dans l’air, une sorte de gène, un silence…Quelque chose qui lui faisait battre violemment le coeur et elle le vit se pencher doucement vers sa bouche…

    Mais à l’instant où il frôla ses lèvres, il se redressa aussitôt.

    Puis il se leva en détournant la tête et s’avança vers la maison.

    -          La leçon est terminé, dit il simplement sans un regard vers la jeune fille

      

     

    Il ne lui adressa pas la parole pendant le reste de la journée, mais il continuait à la surveiller de loin.

    Lorsqu’un des samouraïs l’a coinça dans le couloir, il intervint en lui donnant un coup brutal à la mâchoire. Puis, il le menaça pour le dissuader de recommencer.

     

    Les jours suivants, Sakura remarqua que Ryu avait cessé de lui donner des cours de tir à l’arc…

    Mais il se remit à lui parler comme avant petit à petit.

     

    Sakura s’entendait très bien avec sa « mère », même si elle culpabilisait de devoir lui mentir, mais lorsqu’elle en parlait au maître, il lui disait qu’il était sûr qu’elle ne survivrait pas à un choc supplémentaire.

    Comme Sakura aurait voulut l’emmener à son époque…Elle l’aurait emmené à l’hôpital et on lui aurai prescrit des médicaments.

    Cette époque barbare n’était pas pour elle…Mais elle n’avait guère le choix.

     

    -          Ah ? Et tu appelles ça un « manga » ? dit il

    -          Oui, et c’est mon préféré d’ailleurs !

    -          Mais quel intérêt à lire une histoire qui n’a jamais existé ? Si encore c’était des légendes !

    -          T’y connaît rien, marmonna t-elle d’un air blasé

    Elle s’allongea en soupirant sur la pelouse et ferma les yeux.

    -          Je crois que je vais faire la sieste, dit elle, viens, allonges toi, tu devrai dormir toi aussi.

    -          Non, je ne suis pas fatigué.

    -          Je me sers de toi comme oreiller alors, dit elle en mettant sa tête sur ses cuisses.

    Il se raidit et l’a regarda d’un air un peu choqué.

    -          Sakura…Ce n’es pas correct…Je…

    -          Oh arrêtes un peu, marmonna t-elle paresseusement, c’est rien du tout, et puis quand bien même, personne ne nous voit d’ici.

    Il ne dit rien et Sakura garda les yeux clos.

    Elle était épuisée mais elle ne parvenait pourtant pas à s’endormir.

    Soudain, elle tressaillit en sentant la main de Ryu lui caresser la joue.

    Il l’enleva aussitôt.

    -          Pardon, je croyais que tu dormais

    -          Non…Ne t’excuses pas…Murmura t-elle doucement en remettant ses doigts sur sa joue

    Un long silence passa et elle sentit ses doigts caresser doucement sa joue, puis sa gorge.

    Sakura soupira de bien être, le cœur battant à tout rompre.

    Elle sentit alors ses doigts courir sur son épaule et revenir vers sa nuque. Elle gémit.

    Elle ouvrit légèrement les yeux et ils se fixèrent longuement tandis que la main de Ryu caressait doucement sa joue.

    Alors, elle se redressa, leurs regards s’accrochèrent de nouveau mais avec plus d’intensité cette fois.

    Puis, elle le vit se pencher vers elle et presser ses lèvres contre les siennes.

    Elle sentit son cœur s’enflammer, provoquant en elle des sensations inconnues.

    Elle prit son visage entre ses mains pour accentuer leurs baiser et il la serra contre lui.

    Le baiser devint plus profond, plus intense, il la serra contre lui et ils mirent fin à leur baiser pour reprendre leurs souffles.

    -          Encore, murmura t-il contre ses lèvres avant d’appuyer plus fort contre sa bouche.

    Ils s’embrassèrent avec avidité, comme s’ils étaient affamés, puis ils s’allongèrent sur la pelouse sans interrompre leur baiser.

    Elle le serra contre elle de toutes ses forces en gémissant contre sa bouche.

    Les mains de Ryu se mirent à parcourir ses flancs, puis elles remontèrent vers sa poitrine.

     

    Sakura songea, troublée, qu’elle n’avait jamais laissé aucun garçon la toucher…Jusqu’à Ryu.

    Mais elle se sentait fondre littéralement sous lui…Elle ne voulait pas qu’il arrête.

    Sa bouche parcourait sa gorge et sa nuque, la faisait gémir. Elle lui caressa le dos et il s’immobilisa brusquement avant de se relever.

     

    Elle le regarda d’un air égaré, complètement débraillée.

    -          Qu’est ce qu’il se passe ?

    Il l’a dévisagea d’un air choqué et mit sa main sur son visage.

    -          Qu’est ce qu’il m’a prit ? Pardon, je suis désolée ! Oublies ça ! Oublies tout ! ça ne se reproduira plus !

    Il s’éloigna et elle le regarda, complètement outrée.

    -          Espèce de lâche ! cria t-elle

    Mais il ne se retourna pas…

     

    Plus rien ne fut comme avant.

    Une sorte de gène s’était installé entre eux et ils ne parvenaient plus à discuter normalement.

    Sakura se sentait honteuse…Elle ignorait pourquoi il s’était arrêté si soudainement.

    Peut être avait il sentit son manque d’expérience et que cela l’avait fait paniquer…

    Pourtant, lorsqu’ils s’étaient embrassés, elle avait eu l’impression que c’était son premier baiser. Elle l’avait sentit trembler contre elle, et ses lèvres l’avaient embrassé avec une sorte d’émerveillement qui l’avait touché…

     

    Mais c’était la deuxième fois qu’il s’arrêtait.

    La première fois, ils allaient s’embrasser, et la deuxième fois…Ils allaient aller plus loin…

    Pourquoi n’allait il jamais au bout ? Que ressentait il pour elle ?

    Elle réalisa soudain qu’elle avait complètement oublié qu’elle n’était pas célibataire…

    Elle avait un copain qui l’attendait à son époque et elle, pendant ce temps là, elle fantasmait après un…Cet imbécile de barbare !

    Elle le regarda au loin s’entraîner aux arts martiaux contre un large poteau en bois et elle songea qu’elle n’avait jamais contemplé un garçon aussi beau…

    Il avait un charme fou…

    Il a le visage parfait, il est bien foutu, son look à l’ancienne lui va trop bien et il a un côté ténébreux qui ferait chavirer le cœur de n’importe qui…

    Elle soupira de dépit et mit son visage contre ses genoux.

    Elle réalisa soudain que si elle devait choisir entre son copain et Ryu, elle n’hésiterai pas une seule seconde…

    Ça veut dire que je l’aime ?  Songea t-elle en le regardant de nouveau

     

    Soudain, un bruit la tira de ses pensées, elle se tourna vers la maison.

    Il y avait comme un vent de panique.

    Il était arrivé quelque chose !

    C’est bizarre

    Elle regarda vers Ryu, celui-ci avait cessé son entraînement et regardait aussi vers la maison avant de regarder vers Sakura.

    Et, sans dire quoi que ce soit, ils se mirent à courir vers le bruit en question.

     

     

    *

     

    Durant les funérailles de Madame, Sakura fut la seule à pleurer. Tous contenaient leurs propres tristesses.

     

    Tous les samouraïs restaient droits et fières, mais Sakura pleurait encore.

    Ryu lui prit la main et elle la serra très fort…

     

    Sakura resta enfermé plusieurs jours dans sa chambre, et elle réalisait à quel point elle s’était attachée à cette femme…

    Ryu était derrière la porte, elle le savait…

    Mais elle décida de le voir le plus rarement possible, elle devait rentrer, elle ne pouvait plus se permettre de rester plus longtemps ici ! Et elle s’était beaucoup trop attachée à Ryu…

    Pire encore, l’idée de ne plus le voir lui ôtait toute envie de partir !

    Il lui fallait se ressaisir ! Non, elle n’était pas amoureuse de lui ! Elle aimait son petit ami qui l’attendait bien sagement dans la confortable année 2010 ! Avec la télévision et les mangas !

     

     

    Oui, je dois m’en aller !

    Décidée, elle se leva sans bruit et sortit par la porte qui menait aux jardins.

    Puis, elle se dirigea vers le mur qui les séparait de l’intérieur de la propriété, l‘escalada à l’aide d’un arbre et sauta de l’autre côté.

    Elle atterrit brutalement sur les genoux et courut vers les bois aussi vite que le pouvait ses jambes.

    Durant sa course, l’image de Ryu ne cessait de venir et de revenir dans son esprit, l’idée de le quitter lui broyait le cœur, elle essuya ses larmes avec la manche de son kimono et entra dans les bois à pas de course.

    Lorsque la fatigue la gagna, elle s’arrêta en mettant ses mains sur ses genoux et tenta de reprendre son souffle, puis elle marcha en réfléchissant sur le moyen de retrouver ce rosier.

     

    Soudain, elle entendit un bruit derrière elle.

    Elle se retourna et vit un homme très grand d’environ une trentaine d’année, la regarder des pieds jusqu’aux orteils.

    Elle se retint de paniquer et recula, mais elle buta contre un autre homme.

    -          Tu t’es perdu, ma jolie, dit il d’une voix éraillée

    Mon Dieu, dans quoi je me suis encore fourrée ? 

    Un des deux lui attrapa le bras et la plaqua contre un arbre.

    -          Non, laissez moi ! hurla t-elle

    -          Allons, paniques pas, tu vas aimer, tu vas voir ! Tiens la, dit il à son camarade

    Mais il se figea et sakura le vit s’effondrer sur le sol.

    -          Ryu ! s’exclama t-elle

    Son regard froid toisa le deuxième homme.

    -          Enfoiré ! hurla l’homme, attend un peu que…

    Mais Ryu lui mit un coup de coude sec dans le ventre, rapide et d’une précision incroyable.

    Sakura en resta bouche bée.

    Ryu prit son sabre mais Sakura se mit devant lui.

    -          Non, ne les tue pas ! s’exclama t-elle en lui attrapant le bras, sil te plait !

    Il l’a dévisagea et Sakura vit les deux hommes se sauver en boitant.

     

    Un long silence s’écoula…

    Sakura n’osait pas regarder Ryu dans les yeux…Elle s’était sauvé !

    -          Comment m’as-tu retrouvé ? dit elle

    -          Je n’ai pas eu à te chercher, je t’ai entendu quitter ta chambre et je t’ai suivit.

    Il parlait d’une voix froide, elle ne pouvait guère lui reprocher de lui en vouloir.

    -          Pourquoi ?dit elle, plus rien ne me retiens ici…Madame n’est plus là ! dit elle en se retenant de pleurer, alors pourquoi m’as-tu suivit ?

    -          Oh rassures toi, dit il d’un ton cassant, je ne comptais pas te ramener de force, loin de moi cette idée ! Je voulais juste accomplir mon devoir jusqu’au bout ! J’ai promit à Madame de te protéger, et je le ferai jusqu’à ce que tu retournes dans ta précieuse année 2010 où t’attends ton précieux petit ami !

    Elle fronça les sourcils.

    -          Pourquoi tu dis ça ?

    -          Oh arrêtes, je sais très bien que c’est pour lui que tu veux rentrer !

    Elle secoua la tête

    -          Mais non…Mais non, ce n’est pas pour ça, c’est…

    -          Je m’en fiche ! s’énerva t-il, fais ce que tu veux, ça ne me regardes plus ! Vas-y ! Je ne te retiens pas, je vais même cesser de te surveiller, je te libères, allez pars ! Je fais demi tour ! Bonne chance a toi et embrasse ton copain de ma part !

    Sakura le regarda partir en serrant les poings, le cœur en miette.

    Lorsqu’il eut disparut, elle sentit les larmes couler sur ses joues, elle se retourna et continua à marcher en pleurant comme une petite fille.

    Soudain, elle sentit qu’on l’enlaçait précipitamment par derrière. Elle sursauta, et faillit pleurer de bonheur en reconnaissant l’odeur de Ryu... 

    Je suis fichue…Je ne pourrai plus repartir maintenant

    L’odeur de Ryu l’enveloppait comme un nuage, réveillant en elle une pulsion qui lui procura un grand frisson.

    -          Ryu…

    Elle aurait voulut lui dire « pourquoi tu me retiens ? » ou « Laisses moi repartir » mais un sanglot dans la gorge menaçait de quitter le seuil de ses lèvres si elle prononçait le moindre son.

    -          Je ne peux pas te laisser repartir. Je n’y arrive pas, dit il d’une voix grave et tremblante

    Elle ferma les yeux lorsqu’il l’a serra plus fort contre lui de ses bras tremblants en blottissant son visage contre sa nuque.

    Enfin, elle se retourna doucement vers lui.

    Il mit la main sur sa joue et la caressa doucement avec son pouce.

    -          Reste avec moi, murmura t-il en sondant son regard au sien, sil te plait…

    Il se pencha vers elle et posa doucement ses lèvres sur les siennes, avant de la serrer contre lui, comme s’il avait peur de la voir s’envoler.

    Leur cœur se débattait dans leur poitrine et sans qu’elle ne s’en aperçoive, Sakura se retrouva allongée sur la pelouse, sous le corps de Ryu.

    Les doigts du jeune homme remontèrent le long de ses jambes.

    Avec une lenteur mesurée, il dénoua le kimono de Sakura en lui caressant délicatement la peau au passage, sans cesser de l’embrasser.

    Il se redressa lorsqu’elle fut complètement nue, puis il la contempla, d’un regard chaud…Intense…

    Elle se sentit un peu gênée mais cette sensation s’évapora lorsqu’il se pencha pour lui embrasser la peau entre ses seins.

    -          Tu es magnifique, murmura t-il contre sa peau, seigneur, j’ai le cœur qui va éclater.

    Elle leva doucement la main et la fit glisser sous son costume de samouraï pour toucher sa peau, elle sentit alors les battements effrénés de son cœur sous ses doigts.

    Elle glissa ses deux mains pour le libérer lui aussi de ses vêtements et lui caressa la peau, elle vit alors des cicatrices énormes sur son torse.

    Sakura en eut le cœur brisé, elle leva la tête et déposa un baiser sur les cicatrices, comme si elle espérait les effacer, il respira plus fort en gémissant doucement et lui embrassa la nuque en lui caressant les cheveux avec une douceur qui lui fit chavirer le cœur.

    Elle n’entendait plus rien, elle ne voyait que lui, ne sentait que lui…

    Elle réalisa alors à quel point elle l’aimait.

    Comment avait elle put songer une seconde à le quitter ? Comment ?

     

    Elle savait que c’était sa première fois à lui aussi, et elle s’étonnait d’en être satisfaite. L’imaginer avec une autre lui aurait donné envie de vomir.

     

    Sakura fut heureuse d’avoir attendus tout ce temps avant de se donner à un homme.

    C’était si merveilleux, et elle savait au fond d’elle-même que cela se serait passé autrement avec un autre.

    Les mains de Ryu l’a portaient, la façonnaient 

    Il murmurait doucement son prénom, elle chuchotait le sien.

    Il en tremblait…

    Lorsqu’il entra en elle, elle laissa échapper une plainte.

    Il s’immobilisa mais elle bougea les hanches pour l’encourager à continuer.

    La douleur s’évapora petit à petit, Ryu était si doux, si tendre…

    Les larmes de bonheur coulèrent sur les joues de Sakura.

    Il plongeait en elle encore et encore, elle s’accrochait à lui.

    Ils soupiraient, gémissaient, hurlaient…Et se perdirent ensemble dans un endroit…Un endroit intense, chaud, et ne voulurent plus en revenir

     

     

    *         

     

    -          Où étiez vous passé ? fit le maître lorsqu’ils regagnèrent la maison

    -          Désolé maître, dit Ryu en s’inclinant, Sakura voulait simplement essayé de rentrer chez elle

    -          Ah ?

    Le maître se retourna vers Sakura.

    -          As-tu trouvé le moyen de rentrer ?

    -          Non, maître, dit elle

    Il hocha la tête l’air pensif

    -          J’ai une dette envers toi, dit il enfin, si ma femme a put partir sereine, c’est grâce à toi. Alors tu es ici chez toi, restes ici aussi longtemps que tu en auras besoin.

    -          Merci infiniment maître, dit elle en s’inclinant bien bas

    Lorsqu’elle se redressa, elle vit quelques uns de ses hommes la regarder, mais sans aucune méfiance cette fois. Ils hochèrent poliment la tête en la regardant et repartirent.

    Elle en ressentit un grand soulagement, depuis le temps qu’ils se méfiaient d’elle...

     

     

    Lorsque Sakura alla se coucher ce soir là, elle repensa à ce qu’il s’était passé dans les bois, et rougit…

    Elle avait vécu le moment le plus bouleversant, le plus merveilleux de sa vie…

    Ryu avait été si doux, si attentionné…

    Il lui avait fait l’amour avec une telle délicatesse…

    Je l’aime…  

    L’amour qu’elle ressentait pour lui était si fort, si intense qu’il l’a rendait incroyablement heureuse et craintive à la fois…

    Comment quelque chose d’aussi beau pourrait il durer ?

    Et s’il regrettait ?

    Cette idée lui fit mal au cœur…

    Soudain, elle se redressa et fixa la porte, elle avait une drôle d’impression…

    Elle se leva et ouvrit doucement la porte.

    Il était là. Assit à sa place habituelle…

    Ils se regardèrent longuement en silence.

    -          Tu sais, tu n’as plus besoin de me surveiller…

    -          Je le sais, dit il, plus personne ne tentera quoi que ce soit contre toi.

    -          Alors pourquoi es-tu encore en train de jouer au chien de garde ?

    Il ne répondit pas et détourna la tête.

    Elle ouvrit grand la porte.

    -          Entre, dit elle

    Il leva vivement la tête vers elle.

    -          Ce n’est pas correct, je…

    -          Oh arrêtes, tu n’as qu’à te dire qu’à mon époque c’est quelque chose de tout à fait normal, dit elle, il y a trop de courrant d’air dans les couloirs, allez viens, je te met des couvertures par terre.

    Elle se dirigea vers son armoire et en sortit plusieurs couvertures. Elle les posa sur le sol et mit un oreiller.

    Ryu était debout mais il restait à la porte, comme s’il n’osait pas rentrer.

    Sakura le rejoignit et le tira par le poignet avant de fermer la porte derrière.

    -          Voilà, tu vois ? T’es pas mort ! dit elle en retournant vers son futon

    -          Tu croyais que j’avais peur de toi, vieille mégère ? lui lança t-il

    -          Qui est la vieille mégère ? s’exclama t-elle, outrée, espèce de vieux croûton !

    -          Tu peux parler !

    -          Va au Diable, pauvre type ! Abruti !

    -          La ferme ! Femme !

    Elle plissa les yeux et se rua sur lui en tendant les poings mais il les évita à chacune de ses attaques en riant.

    -          Oh vas-y, fais mumuse tout seul, sale type ! Je vais dormir ! s’énerva t-elle en retournant dans son futon

    -          C’est ça, vas dormir, pouffa t-il

    Elle se retourna de l’autre côté, et ferma les yeux…

    Elle s’endormit presque aussitôt…

     

    Lorsqu’elle ouvrit les yeux, il faisait encore nuit, elle se redressa sur ses coudes et vit que Ryu n’était pas sur le futon, mais assis le dos contre le mur, juste à côté d’elle.

     

    Elle sourit et s’asseya complètement pour le regarder.

    Elle aimait son visage endormit.

    Ses traits qui, dans l’éveil, paraissaient parfois sévères s’adoucissaient jusqu’à lui rendre un visage presque juvénile.

    Elle voulut lui caresser le visage mais à l’instant où ses doigts le frôlèrent, il ouvrit brusquement les yeux et lui attrapa le poignet.

    Ils restèrent ainsi quelques secondes puis il l’a relâcha doucement.

    -          Détends toi, fit Sakura, tu panique vraiment pour rien.

    -          J’ai été éduqué dans ce sens, dit il en détournant les yeux, rendors toi.

    Elle s’allongea en soupirant et ferma les yeux…

    Quelques secondes plus tard, elle les rouvrit, et vit qu’il l’a regardait. Elle tendit la main et il l’a saisit doucement. Il lui caressa doucement la paume puis il leva sa main et y déposa un baiser.

    Longuement, ils se dévisagèrent sans parler, puis elle se racla la gorge.

    -          Pourquoi n’as-tu pas dit au maître que je ne comptais pas repartir à mon époque ?

    Elle vit son visage s’illuminer très brièvement puis redevenir indéchiffrable.

    -          Parce que je ne savais pas si tu allais vraiment rester définitivement…

    Il la regarda du coin de l’œil.

    -          Tu…Tu vas vraiment rester ?

    Elle le dévisagea en souriant.

    -          Tu en doutes encore ?

    -          …C’est que tu…Tu ne m’as pas dit ouvertement si tu restai ou non…

    -          Parce que pour moi c’était devenu évident…

    Il la regarda et répondit à son sourire en soupirant avant de détourner la tête.

    -          Désolé, dit il

    -          Pourquoi ?

    Il ne répondit pas immédiatement.

    -          Quand je t’ai entendu quitter la maison en cachette, j’ai tout de suite compris que tu avais décidé de repartir chez toi, alors j’ai prié de toutes mes forces. Pas pour que tu changes d’avis et que tu décides de rester, ça aurait été plutôt égoïste de ma part…J’ai prié pour trouver la force de te laisser partir…Pour ne pas tomber à tes pieds et te supplier de rester…

    Il la regarda en souriant, une lueur de tristesse dans le regard.

    -          J’ai traversé plusieurs épreuves dans ma vie. Je les ai toujours surmonté la tête haute…Et j’ai perdue celle-ci…La plus dure que j’ai eu à traverser…Parce que j’ai craqué et que je t’ai retenu…Pardon…

    Il détourna la tête. Elle le regarda, un sourire ému aux lèvres, puis elle se redressa, s’approcha de lui et le prit dans ses bras.

    Il prit un air surpris et finit par répondre à son étreinte.

    -          Idiot, murmura t-elle, attendrie, si tu m’avais retenu dès le départ au lieu de fuir à chaque fois que tu te rapprochais de moi, je n’aurai même pas songé à repartir…

    Il sourit et mit son visage contre le cou de la jeune fille.

    -          Pardon…En tant que samouraï, nous sommes sensé tout savoir contrôler, et avec toi, je perdais pied de plus en plus…J’ai eu peur. Et puis, nous ne sommes pas sensé aimer quelqu’un plus que notre maître…

    Elle se redressa vivement et le regarda dans les yeux.

    -          Tu m’aimes ? murmura t-elle

    Il sourit, et lui caressa la joue.

    -          Tu as des doutes ? dit il

    -          Idiot, arrêtes, je suis sérieuse !

    Il pouffa, fit glisser sa main vers la nuque de Sakura et attira son visage vers le sien pour lui embrasser les lèvres.

    Il mit son front contre le sien et ils se regardèrent dans les yeux.

    -          Oui, je t’aime, Sakura…

    Elle ferma les yeux, le cœur sur le point de déborder de bonheur et il l’embrassa de nouveau.

    Elle le prit dans ses bras et ils s’embrassèrent avec précipitation.

    Ryu l’a renversa sur le futon sans cesser de l’embrasser.

    -          Et toi, tu m’aimes ? murmura t-il contre ses lèvres

    -          Bien sur que Je t’aime, souffla t-elle

    Il l’embrassa de nouveau en la serrant contre lui.

    -          Je serai devenu fou si tu m’avais abandonné, dit il en lui embrassant le cou

    Elle gémit en lui enlevant le haut de ses vêtements et il l’a libéra de son kimono.

    Puis il lui embrassa la poitrine, puis le ventre, et il descendit encore plus bas…

    Elle fronça les sourcils et se redressa vivement mais il avait déjà commencé…

    Elle ferma les yeux, en proie à un plaisir intense et se rallongea.

    Elle tentait de contenir ses gémissements en serrant les dents mais très vite, ce fut impossible de rester silencieuse et un jouissement lui échappa.

    Il mit sa main sur sa bouche et continua jusqu’à la rendre complètement folle. Elle cambrai les reins en guise de réponse.

    Enfin, n’y pouvant plus, il l’attira vers elle et la pénétra.

     

    Lors de leurs première fois, elle avait eu mal, même s’il avait été doux et attentionné.

    Mais cela avait été l’instant le plus magique de sa vie…

     

    Par contre, là, lorsqu’il bougea en elle, elle crut mourir à chaque seconde.

    Elle lui mordit l’épaule pour ne pas hurler tandis il s’étouffait dans son cou.

    Il pressa ses hanches contre les siennes, la transportant hors d’elle-même avec une puissance ravageuse.

    Il mit ses mains au dessus de sa tête alors qu’il accélérait et Sakura se perdit en lui…

     

     

    Le lendemain matin, lorsqu’elle se réveilla, elle vit Ryu allongé à côté d’elle.

    Cela la fit sourire…Elle ne l’avait jamais vu dormir allongé, et jamais aussi paisiblement…

    Elle lui caressa les cheveux et lui embrassa le front, il ne se réveilla pas en sursaut comme à son habitude…

    Il semblait enfin apaisé…

    Elle se blottit contre lui en refermant les yeux et sentit la main de Ryu lui caresser doucement le dos…

     

     

     

     

     

     

     

     

    The End


    2 commentaires
  •  

    Sebastian Michaelis

     Beau goss

    AAH mon Sebby ! Beau gossC’est l’homme de ma vie !! Je flippe des truc gothique ou de tout ce qui a un rapport avec l’enfer mais à lui qui est un démon, je veux bien lui donner mon âme, lol, y’a aucun problème !! Je t’aime Sebby !!

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Ah cette image est tirée du générique de début de la première saison, la manière dont il enlève son gant me tue!! lol il est trop sexy!

    Beau goss


    Beau goss

    Ah j'adore quand il jète un regard noir du coin de l'oeil!!!Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Je le trouve mortel sur cette image!!Beau goss lol j'ai vu des critiques de fans qui disaient que Claude était plus beau et charismatique que SebastianBeau goss, vous pensez sans doute que je me suis dit "quoi? Beau gossComment oses t-il déblater de tel absurdité? Je m'en vais de ce pas poster un commentaire pour leur dire que c'est mon sebby le meilleur" et bah non, lol figurez vous que ça ma juste fait rigolerBeau goss mdr au point que j'ai pas voulu perdre mon temps et mon énergie (taper sur le clavier) à les contredire, lol laissons ces jeunes..., ils finiront bien par ouvrir les yeuxBeau goss

     

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss CANON !!

     


    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau gossENLEVES LE RESTE !!

     


    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau gossJe contrôle plus rien!!!

    Beau goss

    Beau gossSi vous n'avez pas survécu, "Japan sanctuary" décline toute responsabilité


    1 commentaire
  •  

    Yahiro Saiga

    Beau goss 

    Yahiro est le genre de gars qu’on voudrait à la maison,Beau goss, il est canon, sombre et est le contraire absolu de l’égoisme pur. Quitte à être détesté par la personne qu’il aime, il préfère être hait que de la voir souffrir. De plus, il est super attentionné et a une classe et un charme à en tomber...Beau goss

     

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Beau goss

    Voilà pour YahiroBeau goss aaah je me sens toute chose quand je le vois!!! mdr Sayonara! Beau goss


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  •  

    Voici un petit one shot qui parle d'un majordome canon et de sa maitresse! Coups de coeur (couple)

    lol je suis amoureuse de Sebastian Michaelis (black butler) depuis plusieur mois alors ça faisait un petit moment que je voulais écrire une histoire sur un majordome! Par contre, en général je fais plutôt des histoires shojo,mais celle ci est un peu plus osé...Gomen nasai, je viens de lire beaucoup de Yaoi d'un coup alors ça a courcircuité dans ma tête lol en tout cas bonne lecture!!Coups de coeur (couple)

     

     

    Butler in Love

     

    (One shot)

     

     

    -         Hey ma jolie, tu es seule ?

    Megumi Minami ne jeta qu’un bref regard aux deux hommes qui était venu l’aborder.

    Elle regardait le magasin qui se trouvait face à elle, sans un mot.

    -         Tu pourrais répondre !

    -         Ouais, d’où tu nous snobes ? Tu te prends pour qui ? ajouta son camarade

    -         Pour te faire pardonner, tu vas devoir être très gentille avec nous !

    Il lui prit brusquement le bras en souriant mais avant même qu’il n’est eu le temps de tirer la jeune fille, une main gantée attrapa le poignet de l’homme.

    L’agresseur leva vivement la tête et vit un homme brun et grand, vêtu d’un costume de majordome le fixer du regard d’un air mauvais en serrant de plus en plus fort sa poigne.

    Il grimaça et lâcha le bras de la jeune fille en gémissant de douleur, les genoux posés au sol.

    A cet instant, le majordome le relâcha et s’approcha d’elle.

          -      Maîtresse, je vous avais demandé de ne pas sortir de la voiture ! Lui reprocha t-il

          -      Tu n’as pas à me donner des ordres, marmonna t-elle, je sors de la voiture si j’en ai envie…

    Il soupira.

    -         Ne boudez pas, maîtresse, cela ne vous va pas…

    -         Quoi ? s’énerva t-elle

    -         Vous êtes fâché parce que je ne voulais pas que vous m’accompagniez pour faire les courses, mais si je l’ai fait c’était pour vous ménager ! Vous avez été épuisé par votre journée et je n’en n’avais que pour quelques minutes ! protesta t-il en lui présentant un sac en plastique plein.

    -         Espèce de bâtard ! s’écria le deuxième agresseur en se ruant vers eux, qui t’as permis de toucher à mon pote ?

    Kurosaki esquiva son coup et lui planta son poing en plein dans l’estomac.

    L’inconnu toussa, les yeux ronds comme des billes et s’écroula sur le sol en suffoquant.

    Celui qui avait attrapé le bras de Megumi se releva et tenta d’attraper la jeune fille par derrière mais Kurosaki se dressa devant elle en attrapant le poing de l’agresseur au vol et lui mit un coup de tête sur le nez.

    Il poussa un juron et s’écroula sur le sol en appuyant ses mains contre son nez ensanglanté.

    -         Putain, bâtard, pesta t-il

    -         Rentrons Mademoiselle, fit Kurosaki en l’entraînant doucement vers la voiture

    -         Je vais te baiser, sale garce ! s’écria t-il d’une voix rageuse, un jour, je te baiserai !

    Kurosaki tourna doucement la tête vers lui, le regard assassin et l’homme regretta aussitôt ce qu’il venait de dire. Le majordome se tourna vers lui, dangereusement calme et allait faire un pas vers lui lorsque Megumi fit :

    -         ça suffit, Kurosaki, tu sais bien que je n’aime pas la violence…

    Il s’arrêta à contre cœur et s’inclina devant elle.

    -         Bien, maîtresse…

    Elle jeta un regard vers eux et prit un air de réflexion.

    -         Par contre, marmonna t-elle, vus les énergumène, je pense que beaucoup de filles ont dut endurer ce qu’ils comptaient me faire avant que tu n’arrive…

    -         Je le pense également, répondit il

    Elle jeta un bref regard vers eux et mit ses longs cheveux ondulés derrière son épaule d’un élégant geste de la main en souriant, ils devinrent tout blancs.

    -         Déshabille les et laisses les ici ! dit elle

    Cette fois, ils devinrent bleus.

    Kurosaki s’inclina en souriant doucement.

    -         A vos ordre, Maîtresse

    Ils voulurent s’échapper mais il les attrapa par le col et les assomma en cognant leur deux têtes l’une contre l’autre.

    -         Oh, une dernière chose, fit Kurosaki, maîtresse, veuillez ne pas les regarder à ce moment là, je vous prie, je ne voudrai pas…

    -         « choquer mes chastes yeux », le coupa t-elle en l’imitant avec ironie, ne t’en fais pas, je n’ai pas envie de voir leur truc qui pendouille de toute façon !

     

    Plus tard, les deux agresseur se firent arrêté pour « exhibitionnisme sur un lieux public » au bout milieu de la ville de Tokyo.

    Un peu plus loin, dans une voiture, Megumi riait aux éclats, tandis que son majordome se contentait de sourire discrètement.

    Même le chauffeur de la limousine pouffait dans son coin.

    -         Vous êtes cruelle, parfois…

    -         Tu trouves ?

    Une fois le rire passé, Megumi redevint silencieuse et regarda la vue.

    -         Maîtresse ?

    Elle tourna la tête vers son majordome et le vit regarder la vue d’un air sérieux.

    -         Puis je vous poser une question ?

    -         Bah vas y !

    -         Pourquoi avez-vous accepté ce rendez vous arrangé ?

    Elle fronça les sourcils et il tourna un regard indéchiffrable vers elle.

    -         Parce que père me l’a demandé, répondit elle sur le ton de l’évidence

    -         Et allez vous donner suite à ce rendez vous ?

    -         Qu’est ce que tu veux dire ?

    -         Nous sommes arrivé, Mademoiselle Megumi ! annonça soudain la voix du chauffeur

    Kurosaki soupira et ouvrit la porte avant d’ouvrir celle de Megumi.

     

    Après avoir prit une légère collation préparée par Kurosaki, Megumi ajusta sa robe pour le rendez vous et laissa son majordome fermer sa fermeture dans le dos.

    -         Je n’aime pas trop la matière mais père dit que c’est la plus résistante, marmonna t-elle d’un air distrait en s’asseyant sur le siège de sa coiffeuse.

    -         Il est vrai que vous n’avez jamais eu de chance avec vos robes de soirée, fit le majordome d’un air amusé en prenant une brosse pour la coiffer, il me semble que la dernière a été déchirée et qu’il ma fallut la raccommoder sur place.

    -         Oui, soupira t-elle, heureusement que personne ne s’en était aperçu…

    Il démêla sa longue chevelure en silence et Megumi regarda son reflet d’un air interrogateur.

    -         Que disais tu dans la voiture tout à l’heure ? s’enquit elle

    Il eut un mouvement d’arrêt pendant un quart de secondes et recommença à la coiffer sans jeter le moindre regard vers elle.

    -         Oubliez ça, dit il, j’ai oublié moi-même

    -         Moi je m’en rappelle, insista t-elle avec insouciance, tu m’as demandé si j’allai donner suite à ce rendez vous  

    Silence.

     Il releva ses cheveux situés sur le dessus du crâne et mit une petite barrette pour les tenir.

    Puis il mit tous ses cheveux sur son épaule droite pour lui mettre un collier.

         -      Bah dis quelque chose, fit elle

         -      Vous être trop bavarde, maîtresse…

    Elle fit la moue et croisa les bras d’un air boudeur.

    Kurosaki attacha le collier mais son regard se perdit dans la contemplation de sa nuque.

    Ses doigts gantés restèrent un instant de trop sur son cou, et Megumi leva la tête vers le reflet de son majordome.

         -     Quelque chose ne va pas ?

    Il cligna des yeux et releva la tête vers elle.

         - Tu es bizarre aujourd’hui, Kuro chan, dit elle en pouffant avant de se relever pour lui faire face, soit tu me cache quelque chose, soit tu es malade…

    Elle prit sa tête entre ses mains et le tira vers elle pour coller son front contre le sien.

    Il écarquilla les yeux tandis qu’elle pouffait naïvement.

    -         Tu n’as pas de fièvre, dit elle en détachant son visage du sien tout en le retenant entre ses mains, donc tu me cache quelque chose, kuro chan !

    Elle lui fit un grand sourire tandis que son majordome la dévisageait intensément.

    Soudain il l’attrapa brusquement par la nuque et plaqua ses lèvres sur les siennes.

     

    Megumi écarquilla les yeux tandis que Kurosaki intensifiait son baiser en la plaquant contre le mur.

    La jeune fille était si surprise qu’elle fut incapable de bouger le moindre cil.

    Enfin lorsqu’il interrompit leur baiser, il put voir qu’elle était complètement estomaquée.

     

    Lui aussi d’ailleurs n’en revenait pas de ce qu’il venait de faire.

     

    Mais j’en peux plus…

    Elle était là, contre lui, tremblante, rougissante et les yeux ronds comme des billes…

     

    Il baissa son regard vers ses épaules dénudées par la robe mauve, puis vers son cou et le léger début de décolleté qui ne dévoilait pas assez à son goût…

     

    -         Maîtresse, souffla t-il en se penchant pour embrasser la peau sous la gorge

    -         Kurosaki…Mais qu’est ce que tu fais ? chuchota t-elle d’une voix étranglée en rougissant davantage

    Il prolongea ses baisers jusqu’à sa nuque en soupirant bruyamment et un gémissement s’échappa des lèvres de Megumi.

    Elle tressaillit et plaqua sa main sur sa bouche.

    -         Arrêtes…fit elle faiblement

    Mais il commença à lui titiller l’oreille et un délicieux frisson la secoua.

    -         Arrêtes ça, Kurosaki ! s’exclama t-elle soudain en le repoussant de toute ses forces.

     

    Elle se dégagea du mur et recula en mettant sa main sur sa nuque, là où il venait de l’embrasser.

     

    -         Je peux savoir ce qu’il t’a prit ? fit elle

    Silence.

    Il la regardait avec un regard si chaud qu’elle ne put s’empêcher de rougir.

    -         Arrête de me regarder comme ça ! s’énerva t-elle

    Mais lorsqu’il s’approcha d’elle, elle recula d’un air paniqué et tomba sur le lit.

    -         Arrête ça ! ce n’est pas drôle ! fit elle

    Il s’arrêta devant elle et contempla les courbes de son corps.

    Elle regretta alors d’avoir mit une robe si moulante.

    -         Kurosaki, tu commence à me faire peur là, arrêtes ça !

    Il releva enfin le regard vers son visage.

    Et Megumi sentit son cœur s’affoler, son majordome la regardait d’une manière différente, elle ne lui connaissait pas ce regard…

     

    Il mit un genou sur le lit, entre les jambes de la jeune fille et se pencha pour l’embrasser mais elle mit ses mains sur son torse pour le retenir.

    -         Mais arrêtes ça, bon sang ! Tu…

    Mais il l’interrompit en plaquant sa bouche contre la sienne.

    Elle rougit et chercha à le repousser, mais il était beaucoup plus fort qu’elle.

    Il la cloua au lit en attrapant ses poignets sans cesser de l’embrasser et glissa sa langue à l’intérieur de sa bouche.

    Un gémissement sortit de la gorge de Megumi et il releva ses poignets au dessus de sa tête pour les retenir qu’avec une seule main.

    Puis il caressa son épaule avec sa main libre, tout en prolongeant son baiser, et caressa sa poitrine à travers la robe.

    Megumi gémit contre sa bouche, puis il glissa ses doigts le long de son corps, et passa une main sous sa robe pour lui caresser la jambe.

    Il cessa de l’embrasser et la dévisagea tandis qu’il lui caressait l’intérieur des cuisses.

    -         Vous êtes si douce…Maîtresse…

    Un curieux mélange de colère et de plaisir se mêla dans le regard de la jeune fille et ses joues étaient toujours aussi rouges.

    -         Je te déteste, sale vicieux ! râla t-elle d’une voix étouffée

    Kurosaki ressentit un pincement au coeur, mais de courte durée car voir son visage lutter contre le plaisir qu’il lui procurait lui donnait envie de lui donner plus. Encore plus, jusqu’à ce que toute lutte ait déserté son visage…

    Il mit doucement sa main sur son intimité à travers son sous vêtement et un son étranglé s’échappa de la gorge de Megumi.

    Il sourit et intensifia sa caresse, provoquant un nouveau gémissement.

    Elle parvint à libérer une main de la poigne de son majordome et la mit sur sa bouche pour étouffer ses cris.

    Il glissa sa main sous le sous vêtement et la caressa habilement en variant les mouvements.

     

    Elle écarquilla les yeux en gémissant contre sa main et son majordome lui attrapa le poignet pour le bloquer de nouveau au dessus de la tête de la jeune fille.

    Elle paniqua et pinça les lèvres en tournant la tête sur le coté.

     

    Elle est si excitante à essayer de se retenir de crier…

     

    Sans cesser sa caresse, il se pencha sur sa nuque et fit glisser sa langue sur sa peau, juste sous l’oreille.

    Un frisson la parcouru et ses gémissements se décuplèrent.

     

    Il fit glisser sa main sous elle et lui ouvrit la robe d’une main avant de la baisser vers le bas, dévoilant sa poitrine uniquement cachée par un soutien gorge sans bretelle.

     

    Il la contempla un instant et enleva complètement la robe avant de dégrafer le soutien gorge.

    -         Arrêtes…me regardes pas…murmura t-elle faiblement, le souffle court et les yeux embués de larmes.

     

    Elle était si belle…si adorable que s’en était douloureux…

     

    Kurosaki se pencha vers sa poitrine et l’embrassa doucement avant d’y mettre la langue.

    Megumi mit ses mains sur sa bouche et rougit intensément lorsqu’il la débarrassa de son dernier sous vêtement.

    -         Vous êtes si belle…

    Il déposa un baiser entre ses seins, descendit vers son ventre, puis plus bas…

    Elle sursauta et se redressa vivement.

    -         Non, kurosaki ! Arrêtes, tu…

    Il la força à se rallonger et plongea son regard dans le sien.

    -         Détendez vous et laissez vous faire, Maîtresse…Je ne vous ferai jamais de mal…

    Il remit la bouche vers son entrejambe et elle poussa un gémissement qui l’émoustilla irrésistiblement…

     

    Je la veux…

     

    Je la veux complètement…Totalement…

     

    Il lui écarta les jambes en introduisant sa langue dans son intimité et elle gémit encore plus fort.

    Il crut perdre la raison lorsqu’il la vit lever les hanches en fonction de la caresse de sa langue.

    -         Kurosaki…Gémit elle, je t’en prie…Arrêtes…

    -         Pourquoi me demandez vous d’arrêter… alors que vous aimez ça ? murmura t-il sans cesser sa délicieuse torture. 

    Elle écarquilla les yeux en criant de plaisir, ébahis par les sensations qu’il procurait en elle.

    -         Oh mon Dieu…Kurosaki…Je…

    Elle mit les mains sur la tête de son majordome pour intensifier sa caresse et cria, le corps tremblant.

    -         Je te déteste, gémit elle en remuant les hanches, les larmes aux yeux, je te déteste…

     

    Lorsqu’il cessa, il se redressa et la contempla, elle était allongée, nue, les jambes écartées, le corps tremblant, les joues rouge et les yeux embués de larmes.

     

    Sans défense…

     

    Si vulnérable…

     

    Si irrésistiblement tentante…

     

    Elle cacha son visage dans ses mains et il contempla son corps longuement d’un regard chaud.

     

    Elle tremblait tellement…

     

    Il savait qu’elle avait peur et pourtant…

     

    Je ne peux pas m’empêcher de continuer…

    Il passa une main fiévreuse sur son ventre, puis sur sa poitrine et sous la gorge, comme pour mieux savourer la douceur de sa peau.

     

    Bon sang, je peux plus m’arrêter…

    Il se débarrassa de ses vêtements sans la quitter des yeux et s’allongea à moitié sur elle avant de lui libérer le visage de ses mains.

    Elle était si rouge…

     

    Il repensa au visage qu’elle avait un peu plus tôt lorsqu’il avait titillé son entrejambe et son excitation se décupla.

    Je veux revoir cette expression sur son visage…Juste une fois…

     

    Il remit sa main dans son intimité et le visage de sa maîtresse s’anima aussitôt.

     

    Je veux entendre encore sa voix…

     

    Elle gémit et un doux sourire se dessina sur le visage de Kurosaki, il avait la certitude que jamais il ne pourrait se lasser de ce spectacle…

     

    Elle était si magnifique…

     

    J’ai envie d’elle…

     

     

    Il l’a voulait tellement qu’il avait l’impression de mourir de l’intérieur.

    Je la veuxJ’en peux plus…Je ne peux plus me retenir…

     

    Il mit les mains sous ses cuisses et les écarta en se positionnant au dessus d’elle.

    Elle le regarda du coin de l’œil, rouge comme une tomate, tremblante et les mains près du visage.

    Jamais il ne l’avait trouvé aussi belle qu’à cet instant, il lui fut alors incapable de retrouver la raison et il entra soudain en elle.

    Megumi laissa échapper un cri de surprise.

    -         Pardonnez moi…J’irai doucement…

    Il commença un mouvement de va et vient et Megumi poussait une plainte après chaque coup de rein.

    -         Tu me fais mal, baka ! pesta t-elle en lui attrapant le visage d’une main comme pour le repousser

    Mais il prit ses poignets, les bloqua au dessus de sa tête et l’embrassa sur les lèvres avant d’accélérer progressivement ses coups de reins.

    De sa vie, il n’avait jamais ressenti un tel bonheur…Pourtant, Dieu savait combien le simple fait de rester à ses côtés suffisait à le combler…

    Elle mordit son épaule pour étouffer ses cris de douleur et Kurosaki explosa en elle dans un gémissement de plaisir.

     

    Ils restèrent un long moment ainsi sans bouger, et lorsqu’il se redressa, Megumi fixait le plafond d’un regard vide.

     

    A cet instant précis, il réalisa ce qu’il venait de faire…

     

    Il passa une main sur son visage, comme pour reprendre contenance et tourna de nouveau le regard vers la jeune fille.

    Il tendit la main pour lui caresser la joue mais elle la vira d’un violent mouvement de la main.

     

    Il ne sursauta même pas…

    Il était parfaitement conscient de ce qu’il venait de lui faire…

     

    Elle se redressa et se leva du lit mais ses jambes se dérobèrent sous elle et elle faillit s’écrouler mais Kurosaki l’a rattrapa à temps.

    -         Me touches pas ! siffla t-elle en se dégageant de sa poigne

    Silence.

    -         Pardonnez moi, murmura t-il, je voulais juste vous aider…

    -         Ne parle pas ! marmonna t-elle en se rhabillant, Le simple son de ta voix me répugne…

    Il tressaillit en recevant sa flèche en plein coeur et soupira avant de commencer à se rhabiller à son tour.

    A cet instant, il remarqua le sang sur les draps et la culpabilité le terrassa.

    Comment avait il put faire une chose pareille à sa précieuse maîtresse ?

     

    Il se tourna vers elle et vit qu’elle tremblait au point de ne pas parvenir à mettre sa robe.

    Cette vision lui brisa le cœur et il s’approcha d’elle pour l’aider mais elle lui mit un coup de poing au visage avant de le rouer de coup en l’insultant de tout les noms.

     

    Il se laissa faire, sans tenter de se protéger avec ses bras jusqu’à ce qu’elle s’écroule contre lui, épuisée…

    Il la retint avant qu’elle ne tombe sur le sol et elle se mit à sangloter en s’accrochant à sa chemise blanche encore à moitié ouverte.

    -         Pourquoi tu as fait ça ? pleura t-elle, je t’ai toujours fait confiance ! Pourquoi en as-tu profité ? Sale pervers vicieux ! Tu…

    Elle sanglota contre son torse et il la serra contre lui, les traits crispés, comme si l’entendre pleurer lui faisait mal.

    Enfin, elle le repoussa et lui tourna le dos mais il se laissa tomber à genoux devant elle.

    Elle fronça les sourcils et le regarda d’un air intrigué, il la regardait dans les yeux, une expression de souffrance dans le regard.

    -         Je sais que m’excuser ne changera rien, maîtresse…Et je ne vous dirai pas que je regrette non plus parce que je n’ai jamais été aussi heureux que lorsque je vous ai tenu dans mes bras…Mais sil vous plait…Laissez moi rester à vos côtés…

    -         Tu crois que tu peux te permettre de me demander quelque chose ?

    Il tiqua et vit une lueur glaciale dans le regard de sa maîtresse.

    Il s’inclina plus profondément en posant les mains sur le sol.

    -         Je vous en supplie…Laissez moi continuer à vous servir…

    -         Ne t’inquiète pas, si je décide de te virer tu ne te retrouvera pas sans travail, je te recommanderai à une amie de la famille, ça tombe bien elle a toujours eu un faible pour toi, tu vas pouvoir la faire elle aussi profiter de tes talents, dit elle d’une voix sarcastique

    Elle vit son regard se figer et il baissa la tête en s’inclinant.

    -         Je vous en prie, maîtresse…la supplia t-il d’une voix tremblante, laissez moi rester à vos côtés…Je ne suis rien sans vous…Rien…Vous êtes la seule que je veux servir, maîtresse ! Je vous en supplie…

    -         Arrêtes ça, pesta t-elle, et relève toi !

    -         Mais…

    -         Lèves toi, c’est un ordre !

    Il s’exécuta et elle le fusilla du regard.

    -         Tu n’as même pas à me le demander, tu as intérêt à rester à mes côtés ! Si un jour, tu décides de m’abandonner, soit sure que je te retrouverai…

    Elle leva la main et la posa sur sa gorge en souriant froidement.

    -         Et que je te tuerai de mes propres mains…

    Il sourit doucement d’un air attendrit, prit la main qu’elle avait posé sur sa gorge et se pencha pour y déposer un baiser avant de s’incliner profondément devant elle.

    -         Merci maîtresse…

    Elle soupira et récupéra sa main en rougissant.

    -         Arranges moi maintenant, dit elle en détournant la tête, avec tes bêtises, je suis complètement débrayée et ma coiffure ne ressemble plus à rien…

    Elle vit de la culpabilité traverser son regard fermé et il s’inclina.

    -         Entendu…

     

     

     

     

        *

    *     *

     

     

     

     

    Lorsqu’elle se retrouva dans ce grand restaurant de luxe, Megumi sut immédiatement que cet homme en costume à l’air austère était celui avec qui elle allait devoir dîner.

    Il la reconnut aussitôt et s’avança à sa rencontre.

    -         Mademoiselle Minami, je vous attendais ! fit il en s’inclinant, je suis Takena, enchanté !

    -         Bonsoir, Monsieur, répondit elle poliment, j’espère ne pas vous avoir fait trop attendre

    -         Du tout, asseyons nous !

    Kurosaki aida Megumi à s’asseoir et se posta derrière elle, le dos bien droit.

    Un serveur vint leur donner la carte et repartit.

    -         Alors ? fit Takena, vous n’avez pas encore terminé vos études ?

    -         Je viens de terminer le lycée et j’ai commencé des études dans la juridiction afin de reprendre au mieux les affaires de mon père le moment venu.

    -         Vous comptez reprendre seule les rênes de l’entreprise de votre père ? s’étonna t-il

    -         Et pourquoi non ? dit elle en souriant

    -         Je pensai que vous prévoyiez de laisser votre mari s’en charger

    -         Es ce dans cet optique que vous avez demandé à mon père la permission de me « faire la cour » ?

    -         Pas du tout ! fit il vivement, loin de moi cette idée ! La première fois que je vous ai vu c’était lors de cette fameuse soirée en l’honneur du quinzième anniversaire de l’entreprise de votre père, et j’ai été immédiatement fasciné par vous ! Je souhaite maintenant apprendre à vous connaître et voir où les choses aboutiront, si vous voulez bien me laisser une chance…

    Elle sourit en inclinant la tête.

    -         Je ne serai pas venu si je n’avais pas voulu vous laisser une chance

    Il répondit à son sourire et jeta un regard gêné vers Kurosaki, geste qu’il avait fait de nombreuses fois durant la conversation.  

    -         Pardonnez moi mais…Pourrai je vous demander de dire à votre majordome de prendre congé ?

    Elle haussa les sourcils.

    -         Je ne me sépare jamais de mon majordome, faites comme s’il n’était pas là

    -         Mais c’est impossible, il ne cesse de me dévisager avec froideur, cela m’indispose vraiment !

    Megumi tourna la tête vers son majordome et vit qu’il regardait ailleurs, le visage sans la moindre expression.

    Elle soupira d’un air exaspéré en secouant brièvement la tête.

    -         Laisse nous, Kurosaki…

    -         Maîtresse…

    -         Ça ira, le coupa t-elle, laisses nous !

    Il jeta un regard vers Takena et s’inclina avant de prendre congé.

    Megumi le regarda s’éloigner distraitement.

    -         Vous avez là un majordome extrêmement attentionné, dit il en souriant

    -         Il est intenable, soupira t-elle, pardonnez son impolitesse

    -         Il n’y a aucun mal, lui assura t-il, mais il est vrai que vous auriez dut choisir un majordome un peu plus compétent.

    Elle tressaillit et le regarda d’un air légèrement outré.

    -         Quel rapport avec ses compétences ? Kurosaki est parfait en tout point !

    -         Je n’en doute pas, mais il n’agit pas du tout comme un majordome digne de ce nom ! Je l’ai observé durant la fameuse soirée où je vous ai vu, et il était toujours collé à vos basque comme un petit chien obéissant, un majordome est un maître du personnel, il doit être chargé de superviser tout le monde, au lieu de cela, il restait toujours derrière vous comme une ombre, j’en ai donc déduit qu’il ne sait rien faire d’autre que de vous coller

    Silence.

    Le serveur arriva soudain avec une glacière et leur proposa plusieurs choix de vin.

    -         Celui-ci, fit Takena avant de regarder Megumi, j’aimerai vous le faire goûter !

    Le serveur ouvrit la bouteille en question et remplit deux verres à pieds.

    -         Trinquons à ce dîner, fit il en élevant son verre

    Elle leva le sien et à l’instant où leurs verres se touchèrent, elle le lui prit par surprise et versa les deux verres de vins sur le visage de Takena.

    Tous les clients se retournèrent vers leur table et un silence s’installa brusquement dans le restaurant.

    Elle se leva, prit son petit sac à main et lui jeta un regard mauvais.

    -         Pour votre information, sachez qu’il faisait parfaitement bien son travail ce soir là, car il avait une oreillette pour superviser le personnel, ensuite, s’il reste toujours derrière moi c’est parce qu’il est également mon garde du corps et que pas mal de gens veulent s’en prendre à moi par rapport à mon père et au fait que je soit son héritière !

    Il cligna des yeux, le regard honteux. Elle se retourna et lui jeta un dernier regard noir du coin de l’œil.

    -         Osez l’insulter de nouveau Monsieur Takena, et vous ne vous en sortirez pas qu’avec deux verres de vins sur le visage…

    Elle le snoba et se dirigea vers la sortie, Kurosaki l’attendait dans le hall avec son manteau.

    Il avait été témoin de la scène mais son visage était inexpressif, comme toujours.

            -       On rentre, Kurosaki

            -        Bien

    Il l’aida à mettre son manteau et la suivit en silence vers la porte avant de la lui ouvrir.

     

     

    Un silence de plomb s’installa dans la limousine, Kurosaki regardait par la fenêtre et Megumi faisait de même tout en jetant des brefs regards vers son majordome.

    -         Un problème ? fit il sans pourtant avoir jeter le moindre regard vers elle

    Elle tressaillit et se retourna vivement vers la fenêtre en rougissant.

    -         Non aucun…Je te trouve juste un peu…trop silencieux…

    -         Voulez vous que je vous fasse la conversation ? proposa t-il en tournant enfin la tête vers elle

    -         Oui…

    Il se mit à lui parler de l’actualité en ne parlant que des sujets qui intéressaient sa maîtresse, mais celle-ci ne l’écoutait que d’une oreille…

    Il en était tout à fait conscient mais il continuait malgré tout.

    -         Kurosaki, l’interrompit elle

    -         Oui ?

    -         Pourquoi ne m’a tu pas empêcher d’y aller ?

    Il tressaillit et se tourna vers elle.

    -         Vous parlez de ce rendez vous ?

    -         Quoi d’autre ?

    Silence.

    -         Je suis votre majordome, je n’ai pas à aller à l’encontre de votre volonté…

    Elle lui jeta un regard assassin et il cessa de parler.

    Un silence s’écoula et il la dévisagea comme s’il attendait qu’elle s’exprime, mais elle se contenta de se retourner vers la fenêtre.

    -         Maîtresse ?

    -         Tais toi ! s’exclama t-elle sans se retourner vers lui, je ne veux plus t’entendre…

    Un voile de tristesse passa sur son visage et il baissa la tête.

    -         Entendu…

     

     

     

    Elle ne prononça plus un mot et monta dans sa chambre sans saluer les domestiques alors qu’elle l’avait jusqu’alors toujours fait avec chaleur.

    -         Le rendez vous de Mademoiselle Megumi ne s’est pas très bien passé, expliqua t-il, ne vous en faites pas, elle est seulement légèrement remontée…

     

    Il la rejoignit dans sa chambre et vit qu’elle s’était assise sur le siège, les yeux fermé et les coudes sur les accoudoirs.

    -         Vous avez l’air fatigué, dit il, je vous aide à vous mettre à l’aise et puis je vais vous préparer une tisane pour vous aider à vous endormir

    Elle ouvrit les yeux alors qu’il avait posé un genou à terre pour lui enlever ses chaussures.

    -         Kurosaki ? murmura t-elle

    Il leva les yeux vers sa maîtresse et vit qu’elle fixait un point invisible face à elle.

    -         Es ce que tu m’aimes ?

    Il rougit, un peu surprit par cette question inattendue.

    -         Bien sur Maîtresse…Personne ne compte plus que vous à mes yeux…

    -         En tant que majordome, oui, dit elle

    Elle baissa les yeux vers lui et se pencha pour approcher son visage du sien.

    -         Mais en tant qu’homme ?

    Elle rougit mais ne détourna pas ses yeux angoissés et embarrassés de ceux de son majordome.

    Il la dévisagea un moment et baissa la tête, il réalisa qu’il tenait toujours son mollet après lui avoir enlevé la seconde chaussure.

    Son regard devint chaud et il déposa un baiser sur son genou puis il prolongea ses baisers le long du tibia jusqu’à la cheville.

    Elle ferma les yeux en respirant plus fort, les joues rouges et il releva enfin les yeux vers elle.

    -         En tant que majordome, mais aussi en tant qu’homme, toutes mes pensées sont tournées vers vous…Au point que je me dis souvent que si un jour je vous aimai un peu plus, mon coeur ne tiendrai pas le coup…

    Il prit sa main et l’embrassa doucement avant de la caresser entre ses mains.

    -         Alors pourquoi ne m’as-tu pas empêché d’aller à ce rendez vous tout à l’heure ? souffla t-elle d’une voix tremblante

    -         Parce qu’après ce que je venais de vous faire je n’osai plus vous imposer quoi que ce soit, fit il, gêné en baissant la tête, j’étais déjà tellement heureux que vous m’ayez gardé malgré ce qu’il s’était passé…

    Elle soupira et se redressa avant de marcher jusque sa coiffeuse pour enlever ses bijoux.

    -         Non, je vais le faire ! lui dit elle à l’instant où il allait commencer à se lever pour l’aider, va plutôt me préparer une tisane, sil te plait

    -         Bien Maîtresse, dit il en s’inclinant avant de quitter la chambre.

     

    Megumi regarda son reflet un moment et détacha ses longs cheveux ondulés.

    Puis, elle se débarrassa de sa robe et mit une chemise de nuit en soie avant de mettre un peignoir.

    Lorsque son majordome revint, elle était de nouveau sur le siège.

    -         Votre tisane, Maîtresse, fit il en lui présentant une tasse sur un plateau rond.

    -         Merci, dit elle distraitement en la prenant

    -         Désirez vous que je vous prépare un encas ? Vous n’avez pas dîné à cause de cette histoire…

    -         Non, je n’ai pas faim, marmonna t-elle en buvant la tasse, tu peux partir…

    -         Mais…

    -         Sors, je veux être seule ! s’écria t-elle en cachant ses yeux avec ses mèches de cheveux

    Silence.

    -         A vos ordre…Maîtresse…Je vous souhaites une bonne nuit…

    Il s’inclina et se dirigea vers la porte le regard tourmenté.

     

    Megumi soupira, les épaules voûtées et posa la tasse sur le sol en passant ses mains sur son visage.

    Kurosaki jeta un regard vers elle et soupira à son tour avant de tourner la poignet de la porte.

    Soudain, Megumi se rua vers lui et l’enlaça par derrière.

    Il sursauta, complètement surpris et regarda les mains de sa maîtresse qui serrait son ventre en tremblant.

    -         Pardon Kuro chan…Je sais que je suis maladroite mais…

    Les mains de Megumi le serrèrent plus fort.

    -         Je…bégaya t-elle, heu…

    Silence. Il attendit et dut faire preuve d’un effort sur humain pour ne pas caresser ses mains qui tremblaient contre lui.

    -         C’est un ordre, murmura t-elle d’une voix tremblante, n’aimes que moi…Moi et personne d’autre, et…Ne fais l’amour…Qu’avec moi…

    Il avait les yeux ronds comme des billes, tant la surprise, le choc et le bonheur l’avaient envahit violemment.

    Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres, il prit ses mains pour la forcer à le relâcher et se retourna vers elle, avant de plonger son regard envoûtant dans le sien.

    -         A vos ordre, Maîtresse…

    Il se pencha lentement vers elle et  posa ses lèvres sur les siennes avec une infinie tendresse, puis le baiser devint plus passionné et il la serra contre lui.

    Elle répondit à son baiser avec la même fougue que lui et il enfouit les doigts dans ses longs cheveux.

    Quand Kurosaki s’écarta d’elle, son regard était alourdi par le désir mais il tentait de se contrôler, ne voulant pas profiter de la situation.

    Mais elle lui prit la main alors qu’il reculait et le regarda de ses grands yeux intimidés mais décidés.

    C’était un ordre muet qui signifiait « touches moi », il sourit, le regard attendrit « à vos ordre…Ma précieuse maîtresse… » Pensa t-il avant de lever la main vers son visage.

     

    Il lui caressa la joue en la dévisageant, elle rougit, les yeux mi clos et le cœur battant à cent à l’heure.

    Kurosaki ne l’avait jamais regardé de cette manière, du moins pas ouvertement.

    Elle n’avait plus aucun doute sur ses sentiments, il l’aimait profondément…

     

    Sans ôter sa main de sa joue, il se pencha vers sa bouche et l’embrassa doucement puis avec une telle passion qu’elle crut s’évanouir mais il la serra contre lui.

    Puis il l’allongea sur le lit et se pencha au dessus d’elle, les genoux sur le matelas.

     

    Il la dévisagea avec tant de chaleur qu’elle ne put s’empêcher de détourner les yeux.

    Il enleva un de ses gants blanc de son costume de majordome en tirant dessus avec ses dents, et lui caressa la joue du bout des doigts puis il se remit à l’embrasser avec passion en détachant la ceinture de son peignoir. Puis il caressa sa peau à travers la courte chemise de nuit en soie et fit passer le bout de sa langue sur sa nuque.

    Elle ferma les yeux en gémissant et il glissa ses mains sous la chemise avant de la lui enlever doucement. Kurosaki contempla son corps d’un regard fiévreux, elle n’avait pas mit de soutien gorge…

    Il se pencha et lui embrassa la poitrine avant de la titiller avec sa langue.

    Elle gémit plus fort et leva la main vers la gorge de son majordome, il cessa, intrigué, et elle desserra sa cravate d’une main avant de lui déboutonner sa veste noire de majordome.

    Elle se redressa et il se laissa faire, les yeux embués de désir figés sur le visage de sa maîtresse.

    Elle déboutonna sa chemise blanche de ses mains tremblantes, et il enleva machinalement le second gant qu’il n’avait pas enlevé. Lorsqu’elle termina, elle glissa sa main sur son torse, s’émerveillant de la perfection de son corps, il n’était ni trop musclé ni pas assez. Et il était superbement bien dessiné…

    Elle parcourut sa peau du bout des doigts, les joues rouges et remonta les doigts jusqu’à sa gorge, puis sur son visage.

    Ils se regardèrent dans les yeux puis il prit son visage entre ses mains et plaqua brusquement sa bouche sur la sienne en la renversant sur le lit.

    Il l’embrassait avec une passion dévorante, comme s’il était affamé, elle répondit avec la même ardeur et écarta les jambes tandis qu’il se pressait contre elle avec ardeur.

    Elle gémit en sentant son membre dur contre son entrejambe et lui enleva sa chemise pour mieux le toucher.

    Il se hissa sur ses coudes au dessus d’elle et effleura son ventre de la main avant de descendre entre ses cuisses.

    Elle sursauta en écarquillant les yeux pendant une seconde avant de les refermer en gémissant sous ses caresses.

    Arquant les reins, elle plongea ses yeux dans les siens, et leurs regards demeurèrent un instant rivés l’un à l’autre.

    -         Je vous aimes…murmura t-il

    Elle le regarda d’un air émue et un doux sourire se dessina sur son visage.

    Il se pencha pour déposer un baiser sur son front, puis sur sa tempe, sa bouche, sa gorge et il descendit de plus en plus bas…

    -         Kuro chan, gémit elle en mettant le dos de sa main sur sa bouche

    Il la titilla avec sa langue et elle le prit par les cheveux, tandis qu’il l’emportait dans des hauteurs vertigineuses, des hauteurs inconnues pour elle jusqu’à cet instant.

     

    Enfin, lorsqu’il se redressa pour se mettre au dessus d’elle, elle réalisa qu’il s’était débarrassé du reste de ses vêtements.

    Voulant lui rendre le plaisir qu’il lui avait offert, elle baissa la main vers sa virilité mais il attrapa vivement son poignet.

    Elle leva la tête vers lui et vit qu’il était surpris.

    -         Que faites vous ? chuchota t-il

    Elle rougit.

    -         Bah, c’est ton tour…

    Il secoua la tête.

    -         Non…

    -         Pourquoi ?

    -         Je suis votre majordome, c’est à moi de vous servir, pas l’inverse !

    Elle fronça les sourcils et se redressa sur ses coudes.

    -         Tu veux dire que ce que tu me fais depuis tout à l’heure fait parti de ton boulot ? s’énerva t-elle

    -         Non, pas du tout ! Je le fais parce que j’en ai envie…Et que ça vous rends heureuse

    -         …Parce que toi ça ne te rend pas heureux ?

    -         Mais non, enfin ! soupira t-il en roulant des yeux, ce n’est pas ce que j’ai dit ! Ce que je veux dire c’est que vous rendre heureuse me rend heureux ! C’est mon seul bonheur…

    Elle s’humecta les lèvres et se releva, le forçant à se pousser.

    Puis elle le força à s’allonger.

    -         Maîtresse, vous…

    -         Chut ! fit elle en plaquant sa main sur sa bouche

    Elle s’allongea sur lui et chuchota à son oreille.

    -         Puisque avec toi ça ne marche qu’avec des ordres et bien je t’ordonne de ne pas bouger !

    Elle se pencha vers son torse et y déposa des baisers en le parcourant de ses doigts, s’émerveillant de chacune de ses courbes.

    Puis elle descendit plus bas et le prit dans sa bouche en rougissant, un peu gênée.

    Il ferma les yeux, les traits crispés.

    -         Maîtresse, je…gémit il en serrant les poings et les mâchoires

    Elle essaya de se guider en fonction de la respiration de Kurosaki et y mit la langue.

    Il gémit jusqu’à la limite du supportable.

     

    Soudain, avec une force qui surprit Megumi, il l’attrapa par les épaules, la renversa sur le lit et lui écarta les cuisses avant de la couvrir de son corps.

    Elle se cambra, et il la pénétra aussitôt, lui coupant le souffle.

    Elle mit ses mains sur son dos pour le serrer plus fort contre elle et il la pénétra plus profondément avant d’accélérer la cadence jusqu’à un rythme sauvage qui la fit chavirer.

    Si Megumi avait eu mal la première fois, elle ne ressentait en cet instant rien d’autre que de l’excitation et un plaisir de plus en plus intense.

    Enfin, ils atteignirent le point culminant, et leurs gémissements ainsi que les battements de leurs cœurs s’entremêlèrent comme s’ils ne faisaient plus qu’un.

    -         Je t’aime…Lâcha t-elle dans un dernier soupir

    Il eut un instant de surprise puis un doux sourire étira ses lèvres et il libéra Megumi de son poids, sans la relâcher pour autant.

    Il se tourna vers elle de sorte que leurs corps se touchent.

    Elle leva un regard intimidé vers lui et vit son visage heureux.

    Jamais elle n’avait vu un tel bonheur habité les traits de son majordome, elle sourit à son tour et leva la main, il fit de même et leurs doigts s’entrecroisèrent.

    Puis il mit sa tête contre la sienne en fermant les yeux.

    Un long silence s’écoula.

    -         Tu ne me quitteras jamais ? murmura t-elle sans ouvrir les yeux

    -         Comment le pourrai je ? Vous avez mon cœur entre vos mains depuis le premier jour…

     

     

     

     

     

     

    The End

     


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